Portée par l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), la 23e édition de Clap Ivoire s’est ouverte hier, lundi 09 octobre 2023, à Abidjan. Cette cérémonie d’ouverture concerne les discours officiels. Elle plante le décor de cette édition de ce festival de cinéma qui met en avant, les jeunes du 7e art de la sous-région. Pendant près d’une semaine (09 au 14 octobre 2023), Abidjan sera rythmée par le génie dans la création cinématographique portée par les jeunes de l’espace UEMOA. Des ateliers de formation, des tables-rondes, des projections gratuites de films, des concours de pitch et une cérémonie de récompenses et de distinctions vont meubler cette édition
Un espoir pour les cinéastes ivoiriens
La phase nationale du concours Clap Ivoire qui précède celle internationale, avait connu son épilogue le vendredi 21 juillet 2023. Lors de cette phase, la liste des lauréats nationaux devant représenter le pays à la phase internationale, a été dévoilée. Dans la catégorie documentaire, le film ‘’Zehiri, la femme et le pouvoir’’ de Jean-Charles Yapo, avait été sélectionné quant ‘’Guêrêbou’’ de Massata Ouattara dans la catégorie fiction était retenue. La 2e place nationale est revenue au niveau de la fiction, à Mian Kouadio Paul pour son film documentaire ‘’Ce que peut cacher un regard’’ et à Dago Lionel Jocelin pour ‘’Le Génocide des baoulés’’. Selon les règles du concours, seuls les lauréats de chaque catégorie représenteront la Côte d’Ivoire à la phase internationale. Toute chose qui avait amené la directrice de l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI), Diomandé Lison Fall Johnson, à inviter les cinéastes ivoiriens à briller pour rafler tous les prix. « Briller dans tous les festivals avec des films de qualité. N’ayez pas peur, c’est la créativité qui gagne. Je dis merci au jury pour le travail d’hercule abattu. Je profite pour féliciter les deux représentants de la Côte d’Ivoire qui vont représenter le drapeau ivoirien lors des phases finales internationales », a confié Diomandé Lison Fall Johnson. Quant à Eude Pokou qui représentait la ministre de la Culture et de la Francophonie, à cette tribune, il a souligné que le festival permet une éclosion d’une génération de cinéastes tout en les aidant à mesurer et à apprécier le travail des jeunes réalisateurs. Il s’est en outre réjoui de la qualité du travail des deux représentants ivoiriens sélectionnés pour la phase internationale. « Je me réjouis du niveau de travail des jeunes, malgré les quelques imperfections. Sur 44 dossiers, ce sont deux qui vont représenter la Côte d’Ivoire à l’international », a-t-il indiqué.
Faire mieux que l’édition 2022
Concours-festival de court-métrage mettant en compétition les jeunes réalisateurs de la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dans les catégories fiction et documentaire, l’édition 2022 de Clap Ivoire a été marquée par l’obtention de deux importants prix des représentants ivoiriens à ce concours. Ainsi, le film documentaire ‘’Sur les traces de mes ancêtres’’ de Zéïnab Soumahoro, a remporté le Prix de l'UEMOA du meilleur film d'intégration, quant ‘’Ma vie, mon choix’’ de Dôh Fousseny Traoré raflait celui de la meilleure fiction. Le prix du meilleur scénario a été remporté par le Sénégalais Thiaw Mandir Ndoye, celui de la meilleure direction photo par le Burkinabè Bonkoungou Wendkoagnda Gaston et celui du Grand Prix Kodjo Ebouclé par la Nigérienne Halimatou Amadou Doumbia. Bien que la moisson soit bonne, la Côte d’Ivoire dont le cinéma a gagné en maturité et en professionnalisme, ces dernières années, doit faire mieux que l’édition dernière, en glanant tous les prix les plus importants du concours. Toute chose qui donnera l’espoir d’une relève cinématographique assurée, après, bien sûr, les temps de gloire sur l’échiquier continental de cinéastes comme Roger Gnoan MBalla, Fadika Kramo-Lanciné, Owell Brown, Philippe Lacôte….
Philip Kla
