Culture

SILA 2013: Anges Félix N’Dakpri ambitionne de montrer la vitalité de l’industrie nationale du livre

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Anges Félix N’Dakpri a dévoilé les grands axes et articulations du SILA 13 en présence des partenaires de l’industrie du livre. (Photo : DR).
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Le Commissaire général du Salon international du livre d’Abidjan (SILA), Anges Félix N’Dakpri, a procédé, le vendredi 03 mars 2023 à l’espace Tera Events à Cocody 7e Tranche, au lancement officiel de la 13e édition dudit salon en présence d’auteurs, d’éditeurs et de personnalités de l’industrie du livre.

L’édition 13 du SILA aura lieu du mardi 09 au samedi 13 mai 2023 au Palais de la Culture de Treichville autour du thème « Le livre dans tous ses états », a annoncé le Commissaire général dudit salon. Il a indiqué que Tanella Boni est l’écrivaine à l’honneur, la République démocratique du Congo, le pays à l’honneur et le Gontougo, la région à l’honneur. Cette édition, a confié Anges Félix N’Dakpri, se veut exceptionnelle, car rompant désormais avec la gratuité du salon.

Décloisonner l’Afrique par le livre

Selon Anges Félix N’Dakpri, si l’industrie du livre est bien maîtrisée, elle peut aider au décloisonnement de l’Afrique. C’est pourquoi, plaide-t-il pour que tous les maillons de la chaine du livre, à savoir, les éditeurs, les auteurs, les illustrateurs, les imprimeurs, puissent circuler librement pour être présents dans tous les grands événements de promotion du livre et de la lecture. Ainsi justifie-t-il son ambition de rendre vitale, cette industrie qui sera palpable et visible. « Nous ambitionnons de montrer la vitalité de notre industrie nationale du livre qui est un modèle et une vraie école, de présenter le dynamisme de l’édition africaine qui a pris aujourd’hui le pari de relever le défi du décloisonnement de l’Afrique à travers la disparition culturelle, linguistique, logistique et économique », a-t-il défendu. Expliquant le choix du thème de cette édition 13, Anges Félis N’Dakpri a fait savoir que « le livre doit sortir de ses formes et de ses barrières culturelle, linguistique, logistique et économique de sorte à ce qu’on puisse lire pendant qu’on est couché, assis ou qu’on est dans un car ».

Revalorisation des grands prix du SILA

Les différents prix à cette 13e édition du SILA seront revalorisés, surtout les deux Grands prix nationaux (littérature et jeune écrivain) Bernard Dadié, a fait savoir Dr Gisèle Châtelain, directrice de l’industrie du livre et de la promotion de la lecture du ministère de la Culture et de la Francophonie. Sur ces deux grands prix, des innovations interviendront. « Les innovations porteront sur deux prix, à savoir le grand prix national Bernard B. Dadié de littérature et le prix national Bernard B. Dadié du jeune écrivain », a-t-elle indiqué. Selon Dr Gisèle Châtelain, « à travers cette réforme, il s’agira de revoir à la hausse, les récompenses de ces prix, ce qui va relancer les éditeurs, les auteurs. En plus de la récompense d’un million qui va se voir relever, une politique de marketing accompagnera le lauréat durant une année, lequel sera le flambeau, l’ambassadeur de la littérature ivoirienne ». Toutes ces réformes et revalorisations, à en croire la directrice de l’industrie du livre et de la promotion de la lecture, rentrent dans le cadre de la politique du ministère de la Culture et de la Francophonie, dont l’ambition est de faire de la Côte d’Ivoire, un hub de l’industrie culturelle et créative.

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« Dans le cadre de la politique globale de la ministre de la Culture et de la Francophonie qui vise à faire de la Côte d’Ivoire un hub de l’industrie culturelle et créative, nous voulons que cette vision soit incarnée à travers la revalorisation des prix littéraires Bernard B. Dadié. Habituellement, six prix sont décernés. Cette cérémonie de distinction est l’un des moments forts du salon. Le grand prix national Bernard B. Dadié de littérature et le prix national Bernard B. Dadié du jeune écrivain, le prix Jeanne de Cavally de littérature enfantine, le prix SILA de l’édition, le prix SILA du nouvel auteur jeunesse et le prix SILA de la relève pour les écoliers et les lycéens », a-t-elle traduit. Poursuivant, Dr Gisèle Châtelain a indiqué que « le SILA constitue l’un des moments privilégiés de la promotion du livre et de la vulgarisation de la lecture. Il est d’autant plus important qu’il vise spécifiquement plusieurs objectifs, à savoir, renforcer l’industrie du livre en Côte d’Ivoire, offrir aux acteurs nationaux et internationaux de la chaine du livre, une tribune aux fins d’échanges professionnels, rapprocher le livre des populations, promouvoir les nouveaux auteurs... ». À côté de ces différents prix, cette année, le Prix Orange du Livre en Afrique sera décerné à l’occasion du SILA.

Tanella Boni, RDC et le Gontougo à l’honneur

Cette 13e édition qui ambitionne de réunir pendant cinq jours, plus de 100 000 visiteurs avec une vingtaine de pays participants, mettra à l’honneur, l’écrivaine ivoirienne Tanella Boni, la République démocratique du Congo et la région du Gontougo. Placé sous l’égide et la tutelle du ministère de la Culture et de la Francophonie, la coprésidence du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et le parrainage du président du Senat, le SILA, initiative de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (ASSEDI), se positionne comme un rendez-vous littéraire international qui implique la collaboration de l’ensemble des professionnels du secteur pour une édition de qualité destinée à un lectorat africain durable et actif (thème de l’édition 12). Plusieurs activités meubleront la présente édition, entre autres des panels et débats littéraires, une tournée en amont dans des écoles, des rencontres professionnelles, des expositions-ventes. Mais pour cette édition, le Commissariat général a décidé de sortir de la gratuité du salon, en instituant comme titre d’entrée « avoir lu au moins un livre ».

 

Philip Kla

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