Culture

4 Questions à Edith Brou (ex-présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire) (ABCI) : « Les coaches et autres personnes qui se définissent comme influenceurs pour la plupart, gagnent de l’argent »

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Selon Edith Brou, le métier d’influenceur ou de coach sur les réseaux sociaux nourrit son homme. (Photo : DR)
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Ex-présidente de l’Association des blogueurs de Côte d’Ivoire (ABCI), Edith Brou est considérée par plusieurs internautes et Ivoiriens, comme l’une des premières influenceuses de Côte d’Ivoire. Même si elle ne se définit pas comme telle, elle dit sa part de vérité sur ce phénomène d’influenceurs et coaches.

Vous êtes considérée comme l’une des premières personnes en Côte d’Ivoire à exercer le métier d’influenceur. Quelles sont, selon vous, les origines de ce nouveau métier en Côte d’Ivoire ?

Je ne me définis pas comme une influenceuse, même si les gens ont cette habitude de me catégoriser ainsi. Être influenceur, c’est un métier. En Côte d’Ivoire, je pense que le métier d’influenceur est arrivé dans les années 2013-2014. À cette époque, on lançait la première édition des Adicom Days et c’est à partir de là que les marques ont commencé à se rendre compte qu’elles pouvaient passer par des individus possédant des comptes assez suivis sur les réseaux sociaux et qui ont une communauté qui les écoute, que tout est parti. Quant aux coaches, c’est lorsque le Facebook live a été disponible, qu’ils ont commencé à pilulier dans notre pays.

Qui définit une personne comme influenceur ou coach ?

Ce n’est pas une personne qui se définit influenceuse, mais sa communauté, les marques. En clair, ce sont les marques qui définissent beaucoup plus qui est influenceur. La marque sait qu’avec son influence sur sa communauté, l’influenceur peut contribuer à grandir son chiffre d’affaires, rien qu’avec des publications ou live Facebook.

Êtes-vous d’avis avec ces influenceurs très portés sur les clashs ?

Pour ceux qui font des clashs sur Facebook, c’est de bonne guerre. Chacun cherche la meilleure stratégie pour s’attirer le plus d’abonnés pour élargir sa communauté et partant, faire accroître sa visibilité. Maintenant, la question qu’il faut se poser, est : est-ce que c’est une stratégie pertinente sur la durée ou est-ce que ces clashs ne catégorisent pas dans une case de clasheurs ? Ce qui n’est pas intéressant pour les marques et certaines institutions, parce que forcément, on ne vous considérera pas comme quelqu’un de sérieux. Pour dire que c’est une stratégie comme une autre pour avoir des abonnés et des followers, mais elle n’est pas utile, parce qu’elle peut avoir un impact négatif sur la fidélisation de la communauté.

Le métier d’influenceur est-il rentable comme tout autre ?

Les coaches et autres personnes qui se définissent comme influenceurs pour la plupart, gagnent de l’argent sur Facebook d’abord par des live Facebook, sur Tik Tok, Instagram sur leurs vidéos dans lesquelles on insère de la publicité. Ils gagnent aussi de l’argent avec les marques en parlant de leurs produits et aussi leurs vidéos YouTube quand celles-ci sont rémunérées.

PK

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