Corine Hazoumé est la commissaire générale des Awards du Genre, pouvez-vous nous parler de cet événement qui aura lieu le 24 février 2023 ?
Effectivement, je co-organise les Awards du Genre avec la Plateforme politique des femmes candidates de Côte d'Ivoire (PLAPOFCACI). Les Awards du genre sont une soirée prestigieuse de distinction des personnalités engagées dans la promotion du genre. Les autorités, les élus, les personnalités de tous les secteurs d’activités, les membres de la société civile qui soutiennent, défendent les femmes dans leurs projets et entreprises et surtout, qui militent pour l'égalité des chances, pour l'équité et le genre, seront célébrés et distingués le 24 février 2023 à 19h à l'hôtel Azalai à Marcory à Abidjan.
Pourquoi spécifiquement une soirée Awards pour le Genre ?
Bien évidemment, pour promouvoir l'égalité des genres, l'équilibre entre les hommes et les femmes. C'est la continuité du magazine Genre que nous avons sorti en mai 2022 pour mettre sur orbite, les promoteurs du genre, les personnalités et les icônes qui impactent le développement de la Côte d'Ivoire, de l'Afrique et du monde.
Vous êtes à la 2e édition de cet événement. Quel bilan faites-vous de la première édition ?
La première édition qui était placée sous la présidence du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, avec la présence effective de la ministre proactive, Nassénéba Touré, a été une parfaite réussite. Plusieurs grandes personnalités ont été distinguées, à savoir entre autres, le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi, le maire de Zuénoula, Olivier Djè Bi Djè, le député de Kani, l’Honorable Aboulaye Ben Méïté, Maitre Ange Rodrigue Dadjé, avocat à la Cour....En tout, 35 autorités, élus, artistes, membres de la société civile ont été distingués à cette première édition.
Quels sont les grands axes et articulations de cette 2e édition ?
Pour cette deuxième édition, une quinzaine de personnalités seront distinguées. Le programme s'articulera autour d'un gala dînatoire, de prestations artistiques, d'une vente aux enchères d'œuvres d'art et d'une tombola. L’artiste Abou Nidal, Chevalier de l'ordre du mérite, DG de Nidal group, est la Guest-star de la soirée et promet une prestation relevée. La fête sera belle, je puis vous rassurer.
La première édition des Awards du Genre, comme vous le disiez tantôt, a vu distinguer plusieurs personnalités dont des artistes comme Abou Nidal. Qu'est-ce qui a véritablement milité en leurs choix ? Quelles actions faut-il poser pour être distingué ?
Abou Nidal par exemple, a été distingué Meilleur club service et action sociale pour la promotion du genre, grâce à son ‘’Wara tour’’ en 2022. Ce sont les femmes qui désignent les hommes qui les appuient dans leurs activités. Un sondage est mené pour savoir quels sont les hommes qui favorisent la nomination des femmes, soutiennent leurs projets, travaillent à leur épanouissement, à leur défense, les accompagnent également. En clair, pour être nominé, il faut poser des actions en faveur de l'équité et du genre.
Pour cette 2e édition, quelles sont les personnalités qui seront distinguées ?
Il y a 15 personnalités dont le ministre Alain Donwahi, le maire de Guiglo, le Colonel Sévérin Baillet, grand philanthrope qui fait de la parité du genre, son cheval de bataille, soutient les femmes du vivrier et les opératrices culturelles et économiques, Hervé Adom, DAF du CEPICI et plusieurs autres belles personnalités qui seront distinguées. Je remercie toutes ces personnalités pour leur parfaite adhésion à la promotion du genre. L'heure est venue de leur rendre hommage, parce que la reconnaissance est une grâce divine.
Qu'est-ce qui, selon vous, fait que les femmes sont moins représentées dans des postes de décision ?
Beaucoup de lois régissant le genre, ont été votées pour l'épanouissement des femmes. Le président de la République, Alassane Ouattara, a fait de la promotion du genre, une priorité. Il s'agit maintenant pour les femmes de postuler, de se mettre en avant, de candidater...En clair, de prendre le pouvoir.
Le gouvernement avait pris une décision de voir 30% de femmes sur les listes pour les élections législatives par exemple, mais cela pose toujours problème. Ne sont-ce pas les femmes elles-mêmes les problèmes ?
C'est plutôt l'environnement, le problème. Les femmes ont en elles-mêmes, les germes de la paix. Quand l'environnement est à la violence, elles replient. Il faut favoriser un environnement apaisé lors des élections et nous aurons plus de femmes qui vont s'investir en politique.
Est-ce qu'en Côte d'Ivoire, pourrait-on voir à l'instar des pays comme le Liberia, une femme présidente de la République ?
Il serait souhaitable qu'une femme gouverne la Côte d'Ivoire. Elles sont minutieuses, honnêtes, plus généreuses et réussissent quand elles sont aux commandes. Les femmes ivoiriennes sont modernes et entreprenantes. Ce n'est pas impossible que nous ayons des candidates à l'élection présidentielle de 2025.
La politique, ça vous tente ?
J'ai été au conseil de plusieurs hommes et femmes politiques qui ont pleinement réussi, dont SEM Roland Lumumba, Ambassadeur (RDC) de 2002 à 2022. J'aspire un jour à candidater aux législatives, parce que j'ai beaucoup d'idées et j'ai fait beaucoup pour mon pays et l'Afrique. Je veux me présenter aux législatives prochaines à Agboville. Il faut dire qu’Agboville, c’est chez moi. Et je pense que je peux impacter positivement le développement de mon pays. J'ai les ressources et le potentiel pour y arriver. J'ai même reçu le 10 novembre 2022 en Colombie, le Prix Guachupe d’Oro, un prix décerné depuis 1979, aux personnalités qui impactent le développement des Latinos Américains.
Pour les élections municipales et régionales à venir, quelles sont les actions que vous menez pour voir plus de femmes être maires ou présidentes de conseils régionaux ?
La PLAPOFCACI présidée par Madame Noëlle Houlé dont je suis membre active, présentera des candidates, je puis vous assurer.
Vous êtes de plus en plus active depuis un certain temps. Est-ce le retour de Corine Hazoumé aux affaires ?
Je n'ai jamais cessé d'être active avec mon label CerAfrique en Afrique, en Europe et en Amérique. J'ai juste décidé depuis 2020, de me mettre au service de mes frères et sœurs ivoiriens avec qui je partage mon expérience et mes compétences.
Quelle place occupe encore la culture dans vos affaires ?
La culture tient une place prépondérante. Je suis productrice, fabricante, distributrice d'œuvres en céramique et d’œuvres d'art. Je manage à travers ma structure, plusieurs artistes dont la Diva Monique Séka, plus belle voix féminine de Côte d'ivoire, selon un sondage réalisé le 07 février 2023. Je sors de plusieurs événements culturels dont la rencontre internationale de l'expression noire en Colombie, fin 2022 et le diner gala, "Ma plus belle histoire d'amour" au Lorys Lodge, le 10 février 2023 qui ont été des réussites. On prévoit une vente aux enchères d'œuvres d'art aux Awards du Genre, c'est aussi ma touche. L'art, l'artisanat et la culture, sont des outils de promotion de l'Afrique et m'habitent complètement.
Philip Kla
