Vous êtes le promoteur d’Abobo Fashion Art. Dites-nous de quoi s’agit-il ?
Abobo Fashion Art est un événement de mode. Cette année est la troisième édition. Nous avons institué cet événement pour développer la mode ici à Abobo. En tant que styliste-créateur de renom, j’ai estimé à un moment donné que je devrais entreprendre des actions. Nous avions aussi institué cet évènement pour relever le défi de la mode ici à Abobo.
Que faites-vous concrètement pendant la cérémonie ?
Nous offrons la possibilité aux jeunes sans métier d’apprendre un métier. Les métiers concernent la couture, la coiffure, la décoration intérieure, le mannequinat, etc. Quant à ceux qui ont déjà un métier, l’opportunité leur est donnée de se perfectionner et découvrir les multiples facettes de leurs métiers. Nous voulons à travers cet évènement de mode, changer l'image d’Abobo, en intéressant les jeunes aux métiers de la mode. Car, pour nous, ces formations vont aider les gens à avoir une autre image de cette commune. C’est pour cela que depuis trois (3) ans, je me bats comme je peux dans ce sens en tant que commissaire général de l’événement.
Vous êtes à votre 3e édition. Quels sont vos sentiments pour les deux précédentes éditions ? Ont-elles répondu à vos attentes ?
Pour les éditions antérieures, nous avions enregistré effectivement du monde avec la présence remarquée de plusieurs stylistes-créateurs, même des autorités de la commune d'Abobo, et surtout le Conseil municipal que nous remercions au passage, pour son appui logistique. Les autorités municipales ont compris notre combat qui vise à donner un coup de main à la jeunesse d'Abobo et aux hommes de métier, en général. En conclusion, comme je l’ai dit, les deux premières éditions ont connu un franc succès avec l’appui remarquable de notre ministère de tutelle, le ministère de la Culture et de l’Industrie culturelle.
Vous faites beaucoup de formations. Qu’est-ce qui explique ce choix ?
Effectivement, nous mettons l’accent sur la formation, parce que nous estimons qu’une personne mal formée dans son domaine, est dangereuse pour la population. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de master class.
Contrairement aux éditions antérieures, quelle est la particularité de cette année ?
Chaque année, nous faisons un bilan et tirons les conclusions pour améliorer les éditions à venir. Il faut noter que l’événement suscite de plus en plus, de l’intérêt aussi bien au plan national qu’international. La particularité de cette année, c’est qu’il y aura des panels et des conférences. D’ailleurs, l’un des panels sera animé par un ancien ministre de la Guinée. Il y a également au menu, des sorties touristiques et cinq formations. Autre fait marquant de cette édition, c’est la présence de 15 pays dont les États-Unis, la France, le Canada, et bien évidemment, des pays africains qui nous accompagnent depuis toujours dans la naissance d’Abobo Fashion Art. Parmi les invités de ces pays, il y a des grands acteurs de la mode et des arts. Leur présence permettra de susciter l’engouement du travail bien fait chez les jeunes d’Abobo.
C’est pour la jeunesse d’Abobo que vous aviez institué cet évènement. Fort des deux premières expériences et à quelques jours de la troisième édition, est-ce qu’elle manifeste de l’intérêt autour de cette activité ?
Bien sûr. Nous avions fait des réunions avec la présidente des coiffeuses d'Abobo. Dans la même veine, nous avions fait aussi des réunions avec les associations des couturiers d'Abobo, etc. Nous retenons que les jeunes d'Abobo sont vraiment engagés, dynamiques et déterminés à chaque édition pour sa réussite, par leur participation très active.
Ernest Famin