Culture

Musique ivoirienne-Dans la galère des artistes ivoiriens avec les majors

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lavenir.ci- À leur retour en Côte d’Ivoire il y a moins d’une décennie, les artistes ivoiriens avaient trouvé en ces majors, une bonne opportunité pour exporter leurs musiques et se faire une place de choix à l’international. Les plus en vogue et les plus influents d’entre ces artistes, se sont vus très rapidement cooptés par ces majors avec lesquelles ils ont signé. Mais, des années après, tous ces espoirs de départ semblent s’amenuiser et des dissidences sont nées. Qu’est-ce qui n’a pas marché pour que ceux-ci ne parlent plus le même langage avec ces majors ?

 

Un marché largement dominé par Sony Music et Universal Music

 

Ce sont deux grandes majors qui se sont installées en Côte d’Ivoire. Pour la plupart, elles ont décidé d’explorer le continent à partir d’Abidjan. Leurs objectifs restent les mêmes, à savoir, contribuer au développement de la musique et des artistes sur le continent. À leurs arrivées, c’est en grande pompe qu’elles signent de grosses pointures de la musique ivoirienne. Ariel Sheney, DJ Arafat, Tour 2 Garde, les Patrons, Révolution... Tous les grands genres musicaux sont représentés. L’ambition de ces majors étant d’apporter une valeur ajoutée à la musique ivoirienne par le truchement de ces talents connus, des incompréhensions naitront à la suite de leurs collaborations avec ceux-ci. Faisant regretter à certains d’entre eux, cette expérience.

 

Quand le rêve devient cauchemar

 

Ils y ont cru et se sont donnés à cœur pour signer leurs contrats avec ces grandes maisons de disques. Malheureusement, ce grand rêve de caresser enfin le marché international, va se transformer en cauchemar. Et les ruptures de contrats vont souvent se faire en cascade et dévoiler sur la place publique, décourageant ceux qui caressaient le rêve de signer en major. Tandis que les majors déplorent le manque de professionnalisme ou l’impatience de certains artistes, ceux-ci estiment avoir fait le mauvais choix. Un mauvais choix qui, selon eux, a juste été fait dans le sens de profiter de leur notoriété locale pour s’implanter facilement. Récemment, c’est Ariel Sheney qui claquait la porte à Sony Music, arguant que son développement au plan international coince depuis. Jimmy James de la Tour 2 Garde estime certes, n’avoir pas eu toute la satisfaction attendue, mais il ne regrette pas pour autant, cette aventure qui est allée à son terme en mars dernier. Pareil pour DJ Arafat qui, après sa mort, son conseil juridique a déploré la collaboration avec Universal Music

 

Les contrats, le nœud des divisions

 

L’un de facteurs de dissidence entre majors et artistes ivoiriens, reste la clause dans les contrats. À ce niveau, les parties se rejettent mutuellement les fautes. Pour Claire Pesniel de Universal Music, plusieurs contrats existent et il revient à l’artiste de savoir les lire. « Il important que l’artiste sache le type de contrat adapté à son besoin, sinon il y aura des incompréhensions. Il faut avoir des interlocuteurs qui ont une connaissance des contrats. Nous, on ne force pas d’artiste à signer », explique-t-elle. Une position que défend Tentative Jah Boy, manager d’artistes et acteur culturel. « Nos artistes n’ont aucun savoir ni connaissance du milieu, ils sont juste esclaves de leurs opinions. Ils partent vers les majors sans aviser leur staff qu’ils ne considèrent point d’ailleurs et les majors également, n’ayant aucune maitrise du terrain, finissent par planter la carrière de l’artiste », se convainc-t-il.

 

Philippe KLA

 

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