Le samedi 18 décembre dernier, Bohoussou Kouassi Mardoché a été sacré Super Ebony 2021. Un choix du jury présidé par Dr Alfred Dan Moussa qui laisse entendre des voix discordantes.
Jean-Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), a donc décidé de monter au créneau pour apporter des éléments de réponses face aux préoccupations et faire des éclairages nécessaires. C’était au cours d’une conférence qu’il a animée ce mardi 28 décembre 2021, à la maison de la presse d’Abidjan-Plateau.
Que reproche-t-on au Super Ebony ?
Le journaliste ivoirien, Bohoussou Kouassi, de la Radio Adjamé FM, a remporté le Super prix Ebony, récompensant les meilleurs journalistes de Côte d'Ivoire, lors de la 23e édition des Ebony et de la Nuit de la communication, à Yamoussoukro. À l’issue du choix de ce dernier et non trop satisfaits, certains candidats estiment qu’il suscite assez d’interrogations. Pour mettre fin à cette polémique, le président Jean-Claude Coulibaly a fait remarquer qu’il « n’y a pas de copinage dans la désignation des lauréats du prix Ebony. Celui qui veut avoir le Super Ebony ou être Ebony, qu’il se mette au travail (...) Revenons à nos fondamentaux, les fondamentaux de notre métier. Les membres du jury ne peuvent pas faire des attributions fantaisistes. Il y va de leur propre image. C’est leur probité morale et intellectuelle qui est mise en jeu. Affirmer que le jury n’a pas lu les propositions, c’est manquer de respect à quelqu’un comme Alfred Dan Moussa. Et à la rigueur, c’est faire injure à la corporation. Alors, je le répète, celui qui veut être Ebony, qu’il se mette au travail. Il n’y a que le travail qui paie », s’est-il voulu rassurant. Le Prix Ebony reste l’une des meilleures distinctions ivoiriennes qui ne souffrent d’aucune contestation, tant sa crédibilité, sa notoriété et son processus de désignation des nominés restent exceptionnels.
Les instances du Prix Ebony
L’institution du « PRIX NOEL X. EBONY » s’inscrit donc dans le cadre de la promotion « du journalisme d’excellence », thème d’action de l’UNJCI depuis sa création en 1991. Ce prix se veut un instrument de promotion et de valorisation de la profession de journaliste en Côte d’Ivoire. Il est donc institué une Commission permanente du jury composée de six membres et dirigée par un président (qui n’a pas d’attache avec une rédaction).
Que dit le règlement intérieur ?
En effet, cette commission permanente qui est une cellule technique, fait un travail préliminaire. Ce travail consiste à trier et à passer au peigne fin, les nombreuses productions afin de sélectionner les productions qui respectent les principes des trois grands genres du journalisme. Elle travaille en général, sur toute l’année, puis remet les conclusions de ses travaux à la commission du jury. Ce jury composé de 9 à 11 membres, délibère sur les productions présélectionnées par la Commission permanente, nous révèlent les articles 15, 16 et 20 du règlement intérieur. Selon ce même règlement en son article 25, le jury siège dans le délai de 30 à 45 jours précédant la Nuit de la Communication, Nuit des Ebony. Un huissier de justice est requis pour certifier la régularité des délibérations du jury. Les différents lauréats désignés (SUPER EBONY, les EBONY, les Ebony sectoriels) signent un contrat de non-contournement et d’engagement à honorer les Prix et à se rendre disponibles pour la promotion de leurs prix (article 34). Il n'y a pas de feu en la demeure, l'UNJCI et son président, ainsi que les commissions qui interviennent dans le processus d'attribution du prix, restent en conformité avec les principes de base de ce concours.
Joël Dally
Lég : L'UNJCI et son président demeurent en conformité avec les principes de base du concours Ebony. (Photo JD).