Culture

Cinéma/FESTILAG 2021 : Comment le film ‘‘Djagassa’’ de Hyacinthe Hounsou a pris le dessus

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Le film ‘’Djagassa’’ du réalisateur ivoirien Hyacinthe Hounsou a remporté le samedi 27 novembre 2021, le grand prix du Festival international du film des lacs et lagunes (FESTILAG). Le long métrage du réalisateur avait été projeté à l’ouverture du festival le mardi 23 novembre 2021 à l’Espace Hamed Bakayoko de la Mairie d’Abobo.

 

 

Les lauréats de la 9ème édition du FESTILAG sont connus depuis samedi. Sans surprise, le film ‘’Djagassa’’ a remporté le grand prix de cette édition. Déjà à l’honneur à cette édition, ce film a gagné toutes les faveurs du jury. Ce qui lui permet de remporter ce sésame de cette 9ème édition du FESTILAG de Naky Sy Savané. Réalisateur des films à succès ‘’Jusqu’au bout’’ et ‘’Aphasie’’, Hyacinthe Hounsou avait présenté, au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 21 août 2021 à la salle Farafina de l’Hôtel Palm Club de Cocody, sa toute dernière signature cinématographique, ‘’Djagassa’’. Un film de 120 minutes dans lequel le réalisateur aborde le fléau des enfants travaillant dans les mines aurifères, mais traite également de l’orpaillage clandestin, le travail forcé, les violences sexuelles, le trafic des organes humains, la corruption, la contrebande, les conflits communautaires, la dégradation de l’environnement. Avec dans les rôles principaux des acteurs connus dont Aurélie Eliam, Bienvenue Neba, Stéphane Zabavi, Dosso Tiékumba, Bohiri Michel, Yohann Bado, Jimy Koy. Ce long-métrage de deux heures avait eu des problèmes de programmation en Côte d’Ivoire dans les cinémas Majestic. 4ème long métrage signé de Hyacinthe Hounsou,’’Djagassa’’ a été tourné du 07 octobre au 06 décembre 2020 dans la région de la Mé et à Abidjan. Dans ce film, il raconte la mésaventure d’un adolescent de 15 ans, Yohann Bado (acteur principal et révélé par le film ‘’Invisibles’’), dans une mine dangereuse à la recherche d’un témoin capital pour disculper sa mère. Un témoin bien caché dans sa tanière et protégé par des adolescents soldats, armés jusqu’aux dents. « À travers ce film, je veux donner mon point de vue sincère et original sur un sujet qui est un vrai problème humanitaire dans le monde en général et en Afrique, en particulier. Uniquement en Côte d’Ivoire, dans sa politique de répression de l’orpaillage illicite, ce sont plus de 222 sites déguerpis en 2019 par la Brigade de Répression des Infractions au Code minier et a permis l’interpellation de 139 personnes, la saisie de divers
matériels et produits toxiques. 57 condamnations à la prison ferme ont été prononcées par les tribunaux dont 3 condamnations à 10 ans, 53 condamnations à 24 mois ferme et une condamnation à 12 mois », avait justifié le réalisateur. Nominé dans trois catégories aux African Talent Awards (Best Movie Director 2021, Best Feature film et Best Movie 2021), le grand prix du FESTILAG 2021 fera le tour de plusieurs salles de cinéma et de festivals sur le continent. Une grande prouesse pour le réalisateur avec un bel avenir devant lui.

Cette 9ème édition du FESTILAG a pris fin sur une cérémonie de clôture et de remise des prix couplée avec la Jam Session « Spécial concert Reggae Féminin », le samedi 27 novembre au Parker Place à Marcory-Zone 4.

 

La réconciliation, le prochain challenge de Naky

 

Naky Sy Savané qui avait perdu son père en plein festival, a pu tenir cette 9ème édition du FESTILAG. Une édition qui a mobilisé les artistes autour de la question de la loi sur la copie privée, également une marche des femmes de Grand-Bassam à l’occasion de la journée dédiée, par l’ONU, à l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 25 novembre 2021, et la Jam Session, concert de reggae, pour la cérémonie de clôture au Parker Place Marcory. En dépit donc des nombreux obstacles liés à l’organisation de cette édition, Naky Sy Savané se dit satisfaite d’avoir réussi à relancer la réconciliation par le cinéma à travers son concept de ‘’Récon-ciné’’. Une chose qui s’est matérialisée par le rapprochement des communautés du Niger et celles de la Côte d’Ivoire. D’où l’instauration du ‘’Prix Zalika Souley’’ de la meilleure prestation féminine décernée au réalisateur Elhadj Magori Sani avec son film ‘’Koukan Kourcia : Le Cri de la Tourterelle’’. « Ce prix honore la femme nigérienne dans son combat quotidien, mais également dans son combat au-delà des frontières. Le film retrace une aventure depuis le Niger jusqu’à Abidjan », s’est réjoui le réalisateur. Pour Naky Sy Savané, ce prix pour le pays invité d’honneur sera désormais une institution pour contribuer davantage au rapprochement des différents peuples. Car, selon elle, le cinéma a cette fonction de réconcilier les peuples. « Il était important pour nous que le FESTILAG rende un vibrant hommage à Zalika Souley. C’est la toute première édition où nous décernons un prix d’interprétation qui porte son nom », a-t-elle indiqué.

 

Philip Kla

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