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CAF: Gianni Infantino le vrai manitou du football africain

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Une nouvelle ère souffle depuis ce 12 février à la CAF. Comment Gianni Infantino, le maitre du jeu, avait tout verrouillé. 

Pas de vote ce 12 mars, à Rabat au Maroc comme prévu initialement. Tous les candidats se sont prosternés devant le grand manitou. Sa volonté fut celle de tous. Les candidats ont, au cours d’une cérémonie placée sous le signe de l’unité africaine, à Nouakchott, validé officiellement le consensus autour d’une seule candidature. Une réunion à laquelle a participé le président de la FIFA, plusieurs membres du conseil de la FIFA, le Comité exécutif de la CAF et une vingtaine de présidents de fédérations africaines.
Ainsi, a été déclaré président de la Confédération africaine de football, le pion sûr, le Sud-Africain Patrice Tchopane Motsepe. Il a comme premier vice-président, le Sénégalais Augustin Senghor.
Le Mauritanien Ould Ahmed Yahaya devient le deuxième vice-président. Tandis que l’Ivoirien Jacques Anouma doit lui se contenter d’un poste honorifique de conseiller.

 

Motsepe, l’homme de la Fifa ?

Cette élection était particulièrement importante pour la CAF dont la réputation a été entachée par de nombreux scandales financiers. Le président sortant, le Malgache Ahmad Ahmad, a été suspendu cinq ans par la FIFA en novembre pour soupçons de corruption. Selon plusieurs sources concordantes proches du dossier, « Motsepe a la préférence de la FIFA, qui veut quelqu'un de nouveau, pas impliqué dans l'ancienne direction, pour attirer les nouveaux sponsors, les investisseurs et donner une plus belle image de la CAF après tout ce qui s'est passé ». Pour la Fifa, l'Afrique est présente et constitue un acteur essentiel pour l'avenir du football mondial. Ce deal est également le signe de l'unité et de l'engagement d'amener le football africain au plus haut niveau, selon l’instance mondial.

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Marathon diplomatique inédit

Le 16 février il est à Nouakchott en Mauritanie, le lendemain 17, il est reçu à Dakar au Sénégal par le président Macky Sall. Deux jours plus tard, le 19, il est en entretien avec le président Paul Kagamé du Rwanda. Le lendemain 20, il atterrit à Kinshasa et aussitôt reçu par le président Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine. Le même jour, il rencontre de l’autre côté du fleuve, le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso. Le lendemain 21 février, c’est le président Matamela Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud qui le reçoit à Pretoria. La semaine qui suit, il est reçu à Rabat par le roi Mohammed VI du Maroc. Le marathon diplomatique est incroyable et inédit. L’analyse est simple : toute cette grosse mobilisation montre clairement l’importance de l’enjeu. Curieuse implication diront certains. Serait-ce Gianni Infantino lui-même qui est en campagne pour la présidence de la Confédération africaine de football ou les candidats africains,  Patrice Tchopane Motsepe de l’Afrique du Sud, l’Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ould Ahmed Yahaya. Curieux ballet tout de même. La grosse interrogation serait de savoir à qui profite cette implication, surtout que les concernés direct n’ont pas les moyens de s’offrir ce marathon diplomatique. Et pourtant, Gianni Infantino, le grand manitou avait son agenda caché. Le boss de la FIFA s’était déjà donné le loisir de choisir celui qui allait présider aux destinées du football africain pour les années à venir. Il a la position idéale, les moyens et le carnet d’adresse pour s’ouvrir toutes les portes. Pourquoi cet intérêt subit et cette intense mobilisation pour l’Afrique ? La réponse, on la connaît aujourd’hui. Gianni Infantino a montré à toute l’Afrique qu’il est celui qui détient les vraies mannettes du football africain. C’est lui qui dicte la cadence et le reste suit.

En Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique, on a vite crié au scandale. Pour nombre d’observateurs, tout cela est une véritable mascarade, une intrusion grave dans la politique du football africain digne de l’époque coloniale, qui présente une image dégradée du continent. La Côte d’Ivoire s’était mise à rêver. Et avec elle, toute l’Afrique de l’Ouest qui voyait enfin un ses fils diriger le football continental.
Tout l’appareil gouvernemental, le Président Alassane Ouattara en première ligne,  était en branle, pour ce challenge. C’était sans compter sur l’entregent du boss de la FIFA.

Manuel Zako

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