« Je me vois honorer de prendre la parole au nom de mes pairs et vous dire merci de nous avoir honoré. Féliciter le Comité Exécutif. Ce n'était pas facile à avoir des yoyos émotionnels. Moi le premier, le premier à parler avec mes pairs devant le public, je pense que la défaite face à la Guinée équatoriale nous a permis de savoir comment nous vivons et continuons de vivre avec les défaites. Cette défaite je pense a été le déclic qui nous a permis d’arriver là où nous sommes aujourd’hui. Vous savez, une victoire a plusieurs papas, mais la défaite est orpheline. Dans cette défaite , vous avez gardé la foi, cette foi que tout le monde n’a pas. Je dis toujours Dieu est juste, quand vous lui demandé quelque chose avec la foi. Aujourd’hui c’est très facile de pavoiser et de dire qu’on savait qu’on allait gagner, je ne sais pas si sans le concours du bon Dieu, on était assis ici en train de faire la fête. Vous y avez cru. Je dis Dieu existe, quand vous lui demandez quelque chose avec la foi, il vous l'accorde. Cette coupe est restée chez nous, aujourd’hui les ivoiriens sont fiers, je voudrais dire à leurs noms à tous, même si jusqu’à présent nous avons la fine bouche, je voudrais dire au nom de tous les membres d’honneur, au nom de toute la Côte d’Ivoire félicitations. Vous me connaissez, ça vient du fond du cœur, je ne suis pas quelqu’un de flatteur, félicitations à vous. C’est un trophée pour lequel vous et moi avions courir derrière pendant longtemps pour savoir que c'est Dieu qui donne. Dieu choisit ses fidèles et vous faites partir de ceux-là. Félicitations Idriss. Nous sommes dans l'émotion, mais je crois que cette coupe est arrivée au bon moment pour vous-même et pour le football ivoirien. En tout cas, je voudrais au nom de mes pairs souhaiter que cette coupe soit le véritable début du renouveau du football ivoirien. Je voudrais vous demander ainsi que votre Comité Exécutif de ne négliger aucun secteur. L'opportunité qui nous est été donné par le Président de la république d’avoir des infrastructures, je voudrais vraiment que nous en profitions pour démarrer une nouvelle vie pour le football ivoirien. Nous comptons sur vous, car la plupart d’entre nous, sommes des présidents de clubs. Nous comptons sur vous pour que le football local redevienne ce qu’il était avant les années 92. Tout le monde va piocher à l’extérieur avec les bi -nationaux, ce qui est une bonne chose, car ce sont des ivoiriens, mais notre souhait à tous, c’est qu’une bonne part soit faite au football local. Dans vos diverses interventions, vous avez mis l’accent sur les femmes, les jeunes, mais n’oubliez pas l’élite. L’Elite qui est l’objet de beaucoup de critiques de ceux qui ne savent pas. Quand vous écoutez ceux que Kalou Bonaventure appelle les profanes . Nous sommes l’objet de beaucoup de critiques, c’est parce que les gens ne savent pas. Ce n’est pas à Roger Ouègnin que je vais apprendre les souffrances qu’il a vécu depuis 1989 jusqu’à aujourd’hui avec l’Asec Mimosas pour faire de l’Asec, ce que l’Asec est. Ce n’est pas non plus à Mme Ginette Ross ni à Me Adou Nangon que je vais apprendre comment diriger un club. Nous faisons objet de beaucoup de sollicitations, je voudrais que ce trophée, contrairement aux autres trophées sur lesquels nous n’avons pas craché que ce trophée représente véritablement le niveau du football ivoirien. Nous en avons besoin et nous sommes capables de le relever, il suffit simplement que l’accompagnement y soit. Je ne vais pas être long, je voudrais vous féliciter et dire merci pour l’honneur que vous nous faites de venir nous présenter ce magnifique trophée qui j’espère restera longtemps au bord de la lagune Ebrié. »
Dou Nicaise