Ebé Jean-Jacques, anciennement secrétaire général de l’USC Bassam, avait eu l’ingénieuse idée en 2007, de mettre sur pied, une amicale où tous les secrétaires généraux allaient se retrouver pour mettre fin à certains conflits qui existaient entre eux, pendant les rencontres de football. Ainsi, le 14 novembre 2007, cette amicale voit le jour et il est élu président. « Il faut le dire, c’était une très bonne idée de la part de mon frère Ebé Jean-Jacques de mettre en place, cette amicale qui était une copie de la Conférence des présidents où on retrouvait tout le monde. Avec l’ASEFI, il y avait moins de matches perdus par pénalité de licence. On se communiquait bien avant les réunions techniques, chaque club savait les couleurs de son adversaire et on était tous contents. Quand l’ASI recevait un club, c’est le secrétaire général de l’ASI qui prenait en charge, le secrétaire général de l’autre équipe », indique N’Gouan Noël, ex-secrétaire général de l’ASI qui fait partie du Comité des sages de l’ASEFI. La crise qui est née au sein du football ivoirien, va aussi diviser les secrétaires généraux. Ebé Jean-Jacques laisse la présidence à Traoré Oumar, secrétaire général de l’AS Denguelé en 2014, mais ce dernier décède en 2019, après le retour de la CAN en Egypte. N’Gouan Noël, comme sage, assume l’intérim de 2019 jusqu’en janvier 2023.
Le rôle joué par le comité des sages pour l’organisation des élections
Depuis le décès du président Traoré Oumar, les activités de l’ASEFI n’existent presque plus et la crise qui a miné le football ivoirien, va aussi créer une crise au sein de l’amicale où les secrétaires généraux sont obligés de suivre leurs présidents. Les secrétaires généraux se voient en chiens de faïence comme leurs présidents. Au terme des élections d’avril 2022, qui a vu la victoire du candidat Idriss Diallo et vu l’accalmie qui s’installe au sein du football ivoirien, le comité de sages, composé de Djoman Francis (Asec Mimosas), Tetialy Roland (Sirocco FC), Dedi Koudou Fernard (Songon FC), Coulibaly Oumar Barourd Mouna FC) et Bailly Kassa (SOA), vont prendre les choses en main et profiter de la trêve que connaît actuellement les championnats ivoiriens pour demander une nouvelle Assemblée Générale Elective en vue d’élire un nouveau président.
Camara Dieudonné, le président du consensus ?
Camara Dieudonné, le secrétaire général du Stade d’Abidjan, est le troisième président de l’Amicale des secrétaires généraux du football ivoirien. Une élection qui s’est faite sans heurt, par acclamation, car étant le seul candidat ayant déposé ses dossiers et rempli les conditions d’éligibilité. Sur 80 secrétaires généraux que compte l’ASEFI, selon le secrétaire du Comité d’Organisation, Dedi Koudou Fernand. « Nous avons enregistré 56 présents sur 80 électeurs prévus. Les Élections concernaient les secrétaires généraux des clubs de Ligue 1, Ligue 2 et D3. Certains ne sont pas venus pour des raisons qui leur sont propres. Nous allons les rencontrer pour échanger avec eux, car nous voulons tous repartir sur un nouveau départ. Les élections à la FIF sont terminées et il faut que nous soyons unis. Car nous devons faire beaucoup de choses ensemble pour l’autonomie des secrétaires généraux dans le milieu du football ivoirien », indique Dédi Koudou Fernand.
L’ASEFI n’a pas de reconnaissance juridique
Chose qui puisse étonner, depuis 2007 que l’ASEFI existe, elle n’est pas reconnue par l’État ivoirien. « Il ne faut pas avoir honte de le dire, nous, les secrétaires généraux du football ivoirien, devons donner l’exemple, mais nous avons constaté que nous n’avons pas d’existence juridique. Nous sommes dans l’informel et cela n’est pas bon pour nous. La première tâche du président, dès la publication de son bureau, est de tout faire pour que juridiquement, nous soyons reconnus par l’État ivoirien. Nous le faisons pour nos clubs pourquoi pas pour nous », s’indigne Koudou Dedi Fernand.
La revalorisation salariale des secrétaires généraux
Les secrétaires généraux de Côte d’Ivoire ne veulent plus être la 5e roue de la charrette au niveau du football ivoirien. Ils veulent vivre et travailler dans de bonnes conditions pour pouvoir s’épanouir. Pour cela, ils vont négocier avec les présidents de clubs pour que ceux-ci voient à la hausse, leurs salaires, vu que la FIF a augmenté son apport aux clubs et que les joueurs en bénéficient. Ils veulent aussi bénéficier d’une assurance maladie au sein de leur Amicale, lorsque celle-ci sera reconnue par l’État de Côte d’Ivoire, sans oublier le projet immobilier et l’indemnité retraite. « Nous constatons que lorsque nous partons à la retraite, nous n’avons rien. Il faut qu’on nous déclare à la CNPS pour bénéficier des indemnités de retraite. Nous n’avons pas d’assurance, il ne faut pas tout attendre de la FIF et nous demandons aux présidents de clubs de revoir un peu à la hausse, nos traitements au niveau des salaires. Nous sommes des universitaires », a conclu le secrétaire général des élections, Dédi Koudou Fernand.
Dou Nicaise