Monsieur le Ministre, comment la Côte d’Ivoire prépare-t-elle la CAN qu’elle s’apprête à organiser l’année prochaine ? A quel niveau se situe l’état de construction des infrastructures à ce jour quand on sait que les infrastructures et l'expertise organisationnelle restent des défis courants pour l'Afrique?
Au niveau des infrastructures, nous allons respecter les délais contractuels, nous allons respecter les prévisions. Au 31 décembre toutes les infrastructures seront livrées. Aujourd’hui, le stade de Yamoussoukro est livré, celui de Bouaké le sera dans les prochains jours, il restera celui de Korhogo et de San Pedro. Nous pouvons donner l’assurance qu’avec le rythme que nous avons imposé aux entreprises, malgré le report, nous sommes convaincu que les délais seront tenus et que la Côte d’Ivoire va offrir à la CAF des infrastructures opérationnelles pour accueillir la CAN en 2024.
Monsieur le Ministre, quelles sont vos rapports avec Didier DROGBA depuis son échec à l'élection de la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football ? En tant qu'icône africaine, ne pensez-vous pas qu'il peut apporter du positif au football ivoirien en particulier et au sport en général ?
Didier Drogba demeure une icône naturel pour notre football. Je dirai plus un ambassadeur naturel pour notre football. Il a un temps pour tout. Il y a eu le temps de la campagne et des élections. Il y a eu le temps des ressentiments mais, aujourd’hui, c’est le message du Président de la République veut qu’on donne à l’ensemble des acteurs du mouvement sportif, il est venu le temps de se rassembler pour la cause nationale. C’est de porter très haut le flambeau de notre pays, faire en sorte que nous organisions une CAN exceptionnelle. Et tous les talents notamment le talant de Didier Drogba est requis pour porter l’image de la Côte d’Ivoire et je puis donner l’assurance que, aujourd’hui plus que jamais, il représente une personnalité qui peut apporter quelque chose. Nous comptons sur lui comme nous comptons sur tous les Ivoiriens pour faire bloc autour de l’équipe nationale. Didier Drogba fait partie de ces icônes et nous sommes convaincu, par son engagement qu’il a toujours apporté à la cause nationale, il répondra à l’appel. Il a déjà commencé pour que demain la Côte d’Ivoire soit rayonnante sur le plan international.
Quelles sont les perspectives pour le football ivoirien pour l'après CAN?
La CAN s’est un moment fort pour booster l’économie sportive de notre pays. C’est aussi le moment qui va permettre le rayonnement de l’image et le savoir-faire de notre pays. Parce qu’en si peu de temps nous allons offrir à la jeunesse africaine des infrastructures extraordinaires. Nous allons montrer au monde ce qu’est la Côte d’Ivoire. C’est la terre d’hospitalité et le pays de l’espérance.
Nous voulons qu’après cette CAN, ces infrastructures servent de rampe de lancement pour une économie sportive réelle, pour animation citoyenne des villes et aussi pour donner la chance aux jeunes ivoiriens de faire du sport leur métier. Nous avons mis beaucoup de moyens pour construire ces infrastructures et nous mettons en ce moment beaucoup de moyens pour former les jeunes pour assurer la maintenance. Nous comptons faire en sorte que ces infrastructures vivent, soient animés et que tout cela contribue à renforcer le tissu social et économique de notre pays.
Donc pour nous, ces infrastructures vont être rentables. D’abord pour l’événement que nous allons organiser, ensuite pour la jeunesse qui aura des instruments de grande qualité à sa portée et enfin pour l’économie sportive autour des effets induits que cela va entrainer dans les villes et dans l’économie de notre pays. Parce que ce sont infrastructures qui vont servir à organiser des événements pas seulement sportifs. Nous avons beaucoup d’espoir que tous ces investissements seront rentables pour la CAN, pour la Côte d’Ivoire et la jeunesse africaine.