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Interview/Ky Stéphane Aziz, international burkinabé de l'Asec 

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Élu meilleur joueur de Côte d’Ivoire en 2021, Ky Stéphane Aziz était l’un des artisans du sacre des Jaunes et Noirs, l’année dernière. International burkinabé, le joueur revient sur la prestation des Étalons à la CAN et ses ambitions avec l’Asec. 

 

« Je veux être meilleur pour l’Asec »

 

Le Burkina Faso termine 4e de cette CAN, là où personne ne semblait l’attendre. Quel est le sentiment qui vous anime en tant que membre de cette sélection ?

C’est une fierté pour tout Burkinabé. C’est un honneur que je partage même si je n’ai pas été de la partie cette fois-ci. Depuis ma position, j’envoyais des ondes positives à notre équipe nationale.

 

Comment avez-vous jugé le parcours des Étalons ?

C’est un parcours à féliciter. C’est une équipe qui montre petit à petit, ses marques. Une équipe qui se donne les moyens de monter en puissance sur le continent en se transformant. Au-delà de tout, cette équipe a gagné en maturité et elle compte désormais. Pour la suite, si nous continuons sur cette lancée, je crois que nous allons faire mieux qu’être 4e.

 

Est-ce que le Burkina est en train de gagner ses galons pour siéger au rang des grandes nations de football ?  

Au plan africain, je pense que nous sommes devenus une équipe redoutable. Nous n’avons pas de très grosses pointures, mais nous avons un collectif solide. Le collectif, c’est l’âme de cette équipe et non les individualités. Avec cet état d’esprit, nous allons encore grandir. Tout le monde apporte sa pierre à l’édifice.

 

Est-ce que le Burkina a gâché ses chances de remporter son premier trophée ?

On ne va pas rêver trop grand, même si c’était le souhait de tout le peuple burkinabé. Il est mieux de faire les choses étape par étape. Les joueurs ont travaillé et se sont battus pour cela, nous sommes fiers du résultat qu’ils ont acquis.

 

Plusieurs joueurs du Burkina ont transité par le championnat ivoirien, notamment à l’Asec. Ce club est-il devenu un pourvoyeur de talents pour les Étalons ?

Bien sûr que oui. Plusieurs joueurs, ce ne sont pas qu’Hervé Koffi, Bancé Aristide et moi. Ils sont vraiment nombreux. C’est aussi parce que l’Asec est un grand club africain. Faisal Tapsoba et bien d’autres ont été formés à l’Asec. Jouer à l’Asec nous permet de rêver grand.

 

Après quelques saisons dans le championnat chypriote, vous signez à l’Asec. Quel était l’objectif ?

L’objectif en signant, était de permettre à l’Asec de reconquérir le trophée de champion de Côte d’Ivoire. Dieu merci, nous l’avons fait. J’ai même été élu meilleur joueur de cette saison (2021). C’était vraiment exceptionnel. Aujourd’hui, il y a un nouveau challenge qui s’offre à nous. Avant de parler de moi, il y a les ambitions communes que nous partageons au sein du club. Nous voulons arriver le plus loin possible dans cette Coupe de la confédération qui démarre bientôt. Personnellement, je veux être meilleur pour l’équipe, pour mes coéquipiers sur le terrain. C’est ce qui peut rendre mes proches fiers. Ce sont mes bonnes performances qui vont me permettre d’aller plus loin dans ma carrière et défendre les couleurs des plus grands clubs du monde, pourquoi pas.

 

Vous arrivez à l’Asec et tout de suite, vous remportez le titre. Quel a été la clé du succès ?

Nous avons travaillé en équipe. Quand ça n’allait pas, nous n’hésitions pas à se dire les vérités souvent crues. On s’est marché là-dessus, mais l’objectif était de permettre à tout le monde de donner le meilleur. Nous étions conscients de nos qualités et nous nous sommes libérés. C’est l’équipe qui m’a rendu meilleur.

 

Konaté Karim, votre coéquipier rentre fraîchement d’une aventure continentale avec les Éléphants. Quel regard portez-vous sur lui ?

C’est une fierté pour moi qui suis comme son grand frère. Il vient de loin. Avec son âge et les prouesses qu’il a réalisées, ce n’était pas donné. Il a continué sur cette lancée. C’est dire qu’il est bien encadré et il sait où il va. C’est un plaisir pour nous de le voir grandir et de marquer des buts pour l’Asec. Je l’ai dit, c’est le groupe qui prime à l’Asec et ce groupe l’aide à avancer.

 

Une sélection en équipe nationale, ça peut changer un joueur. Pensez-vous que c’est son cas ?

Ça peut avoir un impact sur le joueur s’il n’est pas fort dans la tête. Pour un jeune, être appelé en sélection nationale, ça peut donner des airs. Le connaissant, malgré que les gens ventaient ses qualités, il est resté lui-même. Je pense que ça va rester ainsi. Sinon, ce n’est pas du tout facile. Côtoyer de grands noms du football mondial, pendant un mois, ça peut faire perdre la tête à un jeune joueur. Mais, il faut être fort et bien entouré. Notre rôle, c’est de l’encadrer.

 

La Côte d’Ivoire a pris le flambeau de la CAN qui se joue en 2023. Vous allez certainement être de l’aventure. Qu’est-ce que cela va représenter pour vous ?

Je suis né et j’ai grandi en Côte d’Ivoire. C’est ma deuxième patrie. Ce sera un rêve de défendre les couleurs de mon pays dans mon deuxième pays, devant mes amis, mes proches. Ça va être extraordinaire, j’ai déjà hâte. C’est une motivation supplémentaire pour moi de donner davantage, le meilleur de moi pour être appelé encore chez les Étalons.

 

Réalisée par Manuel Zako

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