L’application de la loi portant réforme hospitalière et le rétablissement des primes Covid constituent les motifs principaux du mot d’ordre de grève annoncé par la COORDISANTE. Le mouvement de grève prendra effet à compter du mardi 21 novembre 2023 sur toute l’étendue du territoire nationale, a prévenu le porte-parole de la faitière Sylla Vazoumana. Ce mot d’ordre de grève, fait suite à un premier mot d’ordre de grève qui était prévu le 12 septembre 2023, mais avorté. Les raisons de la suspension de ce premier débrayage du 12 septembre à en croire le porte-parole de la faitière, forte de 18 organisations tenait aux négociations engagées avec le ministre. Celui-ci a en croire le syndicaliste avait sollicité cette suspension pour donner une place aux négociations. facile aux blocages, ils ont décidé de prendre le taureau par les cornes en exigeant : l’application entière et complète de la loi n°2019-678 du 23 juillet 2019, portant réforme hospitalière dans tous les établissements publics hospitaliers ;la prise des décrets d’application devant instituer l’indemnité de sujétions sanitaires, la prime d’incitation trimestrielle, et la prime de garde et d’astreinte ; le paiement sans délai du décret instituant l’indemnité de sujétions sanitaires à tous les personnels de santé ; le paiement sans délai du décret instituant l’indemnité des spécialités médicales à tous les cadres supérieurs spécialistes de la santé ; la planification du paiement des décrets portant prime d’incitation trimestrielle et prime de garde et d’astreinte sanitaires dans le secteur santé. Le directoire de la COORDISANTE a interpellé le premier ministre afin qu’il se penche sur leur dossier pour une « solution diligente ».
Le système de santé était malade
La mise en œuvre de la loi portant réforme hospitalière selon le conférencier, va contribuer significativement à améliorer les prestations de santé en Côte d’Ivoire au profit des populations : « Les centres de santé s’ouvrent un peu partout. Mais ces centres de santé doivent être animés par des acteurs de santé bien formés et motivés. Avec la motivation du personnel, vous n’entendrez plus parler d’évacuation sanitaire, vous allez voir que la tendance va s’inverser. Au lieu que les cadres, ceux qui ont les moyens partent se soigner dans les cliniques, c’est dans nos hôpitaux publics que les gens viendront se faire soigner. Le système de santé était malade. Et le médicament qui avait été trouvé pour guérir ce mal, c’est la réforme hospitalière. Et cette mesure prise par l’état de Côte d’Ivoire doit être appliquée pour le bonheur de la population », a-t-il justifié.
Nous restons toujours ouverts aux négociations
Pour sa part, Kangouté Maïmouna, secrétaire national des syndicats des sages-femmes et maïeuticiens de Côte d’Ivoire a indiqué que leur ministère de tutelle est pourrait être impuissant dans la résolution de leurs revendications : « Nous restons toujours ouverts aux négociations, mais nous attendons un résultat final. Si le résultat final peut venir de notre ministre de tutelle, qu’il en soit ainsi mais toujours est-il que nous avons fait de nombreuses négociations avec le ministère et nous avons obtenu de lui toutes les assurances. Nous estimons qu’à ce niveau, il est certainement un peu dépassé par les évènements et qu’à un niveau supérieur, on aura certainement les résultats escomptés ».
Ernest Famin