Le 25 mai 1963, naissait en terre éthiopienne et africaine l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) avec la présence de 32 chefs d'État et de gouvernement africains.
À l'occasion du soixantenaire de cette naissance, la société civile L'Africanisme félicite les pères fondateurs qui ont lutté pour la dignité des peuples d'Afrique. Ils ont ainsi œuvré en faveur de l'Union africaine et du rapprochement entre les peuples d'Afrique, souvent séparés par des frontières héritées de la colonisation, sources de conflits entre des pays et des populations sur le continent. Les pères fondateurs s'étaient notamment opposés à l’Apartheid alors en cours en Afrique du Sud.
L’Africanisme voudrait saisir cette opportunité pour rendre hommage aux précurseurs de l'engagement en faveur de l'intégration africaine.
Toutefois, malgré les bonnes volontés exprimées, nous constatons les difficultés à atteindre les objectifs annoncés il y a 60 ans.
En effet, le passeport de l'Union africaine présenté le 17 juillet 2016, en vue de favoriser la libre circulation des peuples africains à travers le continent, est loin d’être une réalité.
Par ailleurs, le repli identitaire et l'exclusion restent des marqueurs distinctifs, avec notamment le sort réservé aux migrants en Libye, en Tunisie, sans oublier les atteintes à l'intégrité physique et morale de certaines populations immigrées africaines dans leur pays d'accueil sur le continent même.
Au vu de ce qui précède, la société civile L'Africanisme :
- Rend hommage aux pères fondateurs de l'Union africaine qui incarnent une grande aspiration des peuples d'Afrique.
- Invite les chefs d'État et de gouvernement d'Afrique à promouvoir l'intégration des peuples en donnant suite à cette volonté d'intégration des peuples du continent.
- Salue la création de la ZLECAF, la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine, en juillet 2016, et souhaite l'application concrète des résolutions qui ont présidé à sa naissance.
- Conseille la vigilance et la responsabilité face à toutes les tentatives de séduction et d'asservissement du continent, quelles qu'elles soient.
- Appelle à plus de vigilance, de responsabilité et d'intégrité de la part des acteurs politiques, sociaux et économiques du continent, afin d'éviter les affrontements sur le continent, ainsi que la prédation des ressources.
- Appelle à la création d'une monnaie unique en Afrique, après la mise en place effective du passeport de l'Union africaine, en vue de favoriser la libre circulation des personnes sur le continent.
Dénonce les traitements dégradants infligés aux Africains et aux Africaines partout dans le monde.
-*Invite les acteurs politiques et sociaux du Sénégal à la responsabilité, au respect des bonnes pratiques démocratiques et de l'État de droit, notamment à travers l'administration d'une justice indépendante et intègre.*
- *Déplore l'attentisme de l'UA et de la CEDEAO de façon générale dans la gouvernance des États en Afrique, et en particulier face à la situation politique en cours au Sénégal.*
- Encourage le Mali, la Guinée et le Burkina Faso à respecter les délais convenus pour terminer leurs transitions politiques, afin d'éviter de retarder le retour à un ordre constitutionnel issu d'élections démocratiques et ouvertes, gage de la paix dans chaque pays.
- Invite les dirigeants et les peuples d'Afrique à privilégier les instruments de bonne gouvernance, marqués par une justice équitable et indépendante, ainsi que des procédures de transparence et de dialogue permanentes entre les différentes forces vives.
- Salue et remercie l'enthousiasme entourant la création de la société civile L'Africanisme.
- Invite ses membres et sympathisants à demeurer mobilisés pour la cause de l'Afrique et à rester à l'écoute.
Pour la société civile L'Africanisme,
Le Président
ALAFE WAKILI
