Institué depuis 2020 par le Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le général de corps d’armée Alexandre Apalo Touré, ce séminaire permet de dresser le bilan des interventions des gendarmes dans le cadre de leurs missions traditionnelles, dont la sécurisation des personnes et des biens. Après Jacqueville en 2020 et Yamoussoukro en 2022, c’est l’École de gendarmerie d’Abidjan qui accueille cette fois, ce séminaire auquel participe une centaine de gendarmes de toutes les unités. À cette occasion, Apalo Touré a exhorté ses hommes à maintenir le cap en tant que corps d’élite. « Notre institution se veut propre, se veut digne, c’est une institution d’honneur, c’est un corps d’élite. Nos anciens l’ont conçue et construite ainsi, nous devons veiller sur cette réputation. Nous devons veiller à mériter la confiance du chef de l’État, chef suprême des armées, du gouvernement, de l’ensemble de la population. Nous devons continuer à mieux servir et en y prenant soin de temps en temps, de regarder dans le rétroviseur. C’est donc la raison de ce séminaire qui, comme les années passées, va nous permettre de nous autocritiquer de façon franche, nous dire les vérités pour que nous soyons plus aptes à servir la population », invite-t-il.
Pour sa part, Goun Germain François, préfet de région, préfet d’Abidjan, est intervenu sur les rapports entre la gendarmerie et l’administration territoriale. Selon lui, ces rapports doivent être des rapports de complémentarité et de complicité : « Vous êtes un véritable instrument de pouvoir. Vous êtes le bras séculier. Sans vous, on ne peut pas vraiment dire qu’on a le pouvoir. L’administration territoriale, nous avons une mission essentielle, c’est la police administrative. La police administrative est d’abord la prévention. Elle se résume à la sécurité du pays, la tranquillité, la salubrité. C’est un rôle que nous avons en commun. Et en plus de cela, pour que la cité soit en paix, vous êtes pour nous les conseillés avisés. On doit toujours tenir compte de votre avis, parce que c’est vous qui êtes chargés de l’exécution », a-t-il fait savoir.
EF