Société

Port de la ceinture de sécurité : quand la solution devient un autre problème...

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Normalement, c’est l’un des gestes les plus élémentaires que l’on doit faire toutes les fois que l’on monte dans une voiture. Mais sous nos cieux, du moins jusqu’à une période très récente, le port de la ceinture de sécurité était la dernière des préoccupations pour les passagers qui embarquent dans les véhicules personnels et affectés au transport. Mais depuis l’avènement de la vidéo-verbalisation, les comportements sont en train de changer positivement. L’on remarque que des chauffeurs, sur les routes, commencent, plus ou moins, à faire preuve de civisme, surtout sur les axes où des caméras ont été installées. Ainsi donc, en plus de respecter la vitesse réglementaire, ils font de la pédagogie aux passagers, en leur intimant l’ordre de porter leur ceinture. L’on peut dès lors, en déduire que la mise en œuvre de la vidéo-verbalisation a un impact positif sur le changement d’attitude des conducteurs qui, en plus de se conformer eux-mêmes au port de la ceinture de sécurité, font la police à leurs passagers.

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Mais, c’est justement à ce niveau que cette solution devient problématique. En effet, dans la plupart des cas, les véhicules de transport en commun, communément appelés Gbaka et Wôrô-Wôrô, sont dépourvus de ces dispositifs élémentaires à la sécurité routière. S’ils existent, soient ils sont défaillants et ne peuvent pas être bouclés. Mais ils n’ont pas le choix, la ceinture doit impérativement être portée, au risque d’être flashés par la vidéo-verbalisation. Pour éviter de subir la rigueur de la loi, c’est le passager qui doit jouer les coudes pour faire le jeu et éviter ainsi que le conducteur ne soit pris par la vidéo-verbalisation. Et quand le passager indique au conducteur que la ceinture n’est pas opérationnelle, celui-ci lui demande simplement de faire semblant de la porter ou de tenir la boucle par la main jusqu’à destination. Voici donc le nouveau calvaire de certains usagers de la route, depuis la mise en œuvre de la vidéo-verbalisation qui a commencé à faire des grosses victimes parmi les conducteurs. Il est bon de souligner que la vidéo-verbalisation est une solution ingénieuse pour contraindre les automobilistes à se conformer aux règles élémentaires de la circulation routière. Mais les autorités policières et ministérielles en charge de la mise en œuvre de la vidéo-verbalisation, doivent passer à une autre étape dans le port obligatoire de la ceinture de sécurité. Si cela n’est pas fait, certains automobilistes, notamment les chauffeurs de Gbaka et de Wôrô-Wôrô, vont continuer de ruser avec cette mesure, alors qu’il y va de la sécurité et même de la vie de ceux qui empruntent chaque jour, ces engins pour vaquer à leurs occupations ou se rendre sur leur lieu de travail.

Kouadio Raymond

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