La commune d’Abobo était en ébullition hier jeudi 24 février 2022. Une vive tension a opposé des éléments de la police nationale et des ferrailleurs en activité dans cette commune.
Route barrée, des gaz lacrymogènes un peu partout, difficile d’avoir accès à la commune, le transport au ralenti, le sauve-qui-peut dans tous les sens, tel était le constat fait dans la matinée d’hier jeudi dans la commune d’Abobo. Les ferrailleurs occupants du site de la mythique casse d’Abobo, n’ont pas voulu se plier à l’arrêté municipal leur intimant de libérer l’occupation du site.
Les cargos transportant les éléments de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) de la police nationale commis pour le déguerpissement des occupants, n’ont pas eu la tâche aisée. Ils ont essuyé une vive résistance des ferrailleurs qui ont clairement exprimé leur refus de s’installer sur le nouveau site aménagé pour eux, à N’Dotré.
Selon les manifestants, le préjudice qu’ils vont subir en libérant leur site qu’ils occupent depuis de nombreuses années, est énorme. Selon eux, l’accès du nouveau site sera difficile pour leurs clients, mais en plus, les commodités pour mieux exercer leurs activités, ne sont pas réunies. Autre raison évoquée, c’est l’impossibilité pour la mairie de reloger tous les ferrailleurs. Selon eux, en plus du coût exorbitant des nouveaux magasins bâtis par le conseil municipal, il y a également l’insuffisance desdits magasins sur le nouveau site aménagé. Ce sont autant de motifs qui justifient leur colère, ont-ils fait savoir. « Ils ne veulent pas qu’on travaille. Ils n’y pas d’usine ni de société ici à Abobo. C'est à la casse que les jeunes se débrouillent », a laissé entendre un manifestant.
De nombreux élèves du groupe scolaire Anador, situé à proximité de la casse, n’ont pu avoir accès à leur établissement. Selon diverses sources, beaucoup parmi eux, ont été pris à partie sur le chemin de l’école.
Ernest Famin