Les pays les plus impactés sont le Nigeria avec 24 cas, puis la Côte d'Ivoire (11), le Liberia (5) et le Ghana 4 cas confirmés. Le dernier rapport de situation sur le Mpox publié, révèle une recrudescence préoccupante de la maladie en Afrique de l’Ouest et dans le reste du continent africain. « Le continent africain continue de rencontrer des difficultés importantes en vue de contrôler la propagation du virus Mpox, avec une augmentation marquée des cas et des décès depuis le début de l'année 2024. Au total, 37 583 cas et 1 451 décès ont été signalés dans 15 États membres de l'Union africaine (UA). La République démocratique du Congo (RDC) étant la plus touchée, avec 96,3 % de tous les cas et 97 % des décès pour la seule année 2024. Au cours du premier semestre 2024, le continent a enregistré 14 250 cas de Mpox, dont 2 745 cas confirmés et 456 décès, ce qui représente une augmentation significative à la fois des cas (160 %) et des décès (19 %) par rapport à la même période en 2023. Le taux de létalité (TL) s'élève à 3,2 % pour 2024, avec un pic observé en RDC » indique le rapport dont lavenir.ci a copie.
République démocratique du Congo : Alerte maximale !
Au 30 juillet 2024, la République démocratique du Congo (RDC) a notifié un total de 13 791 cas de Mpox, dont 2 628 cas confirmés et 11 163 cas suspects, avec 450 décès, soit un taux de létalité de 3,3 %. Ces cas ont été signalés dans 25 des 26 provinces, trois nouvelles provinces ayant notifié des cas cette année. Les données reflètent une augmentation significative des cas de Mpox et de décès, avec une hausse de 105 % des cas et de 18 % des décès par rapport à la même période en 2023. En outre, l'année 2023 a connu une augmentation de 156 % et de 36,5 % des cas suspects et des décès par rapport à 2022, ce qui indique une tendance à la hausse au cours des trois dernières années.
Une situation mondiale inquiétante
Cependant, c’est à l’échelle planétaire que la situation s’avère particulièrement alarmante. Au 30 juin 2024, un total cumulé de 99 176 cas de Mpox confirmés en laboratoire, dont 208 décès, ont été notifiés à l'OMS par 1162 pays/territoires/zones dans les six Régions de l'OMS. Aux États-Unis d'Amérique, on enregistre 33 191 cas confirmés suivi du Brésil avec 11 212 cas confirmés.
Mobilisation des ressources pour une riposte sanitaire mondiale
Mpox, également connue sous le nom de variole du singe, est une zoonose virale causée par le virus de la variole du singe, un membre du genre Orthopoxvirus. Elle est similaire à la variole mais généralement moins grave.
Le virus peut se transmettre de l'animal à l'homme par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées/muqueuses des animaux infectés. La transmission interhumaine peut se faire par l'intermédiaire de gouttelettes respiratoires, par contact avec des fluides corporels infectés ou avec du matériel contaminé.
Les mesures préventives consistent à éviter tout contact avec des animaux susceptibles d'héberger le virus, à pratiquer une bonne hygiène et à isoler les personnes infectées.
Le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies de la Cédéao tire la sonnette d’alarme face à une résurgence inquiétante. Des actions urgentes sont nécessaires pour renforcer les mécanismes de réponse, améliorer la surveillance et mobiliser les ressources afin de lutter contre la propagation du virus Mpox dans la région.
Joël DALLY