Santé

Côte d’Ivoire – Lutte contre le cancer du sein, Les médias s’engagent pour la 5e fois

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« Le cancer du sein se guérit ». C’est autour de ce thème que se tiendra, du 22 au 23 octobre 2021, la 5e édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein (Jmmc), à l’Université Félix Houphouët-Boigny à Cocody.

 

Le cancer du sein est le premier cas de cancer dans le monde et touche en moyenne 1000 femmes par an en Côte d’Ivoire. Et pourtant, le cancer est guérissable s’il est diagnostiqué tôt. Car aujourd’hui neuf cas sur dix sont guérissables. Le dépistage précoce demeure le meilleur traitement.

Les acteurs des médias ivoiriens réunis autour de leur outil "Echo Médias-MSSC ( Mes Seins Sans Cancer)" sont engagés depuis 2015 dans une cause commune : La lutte contre le cancer de sein.

Cet engagement citoyen est une nécessité pour ces éveilleurs de  conscience d’apporter leur soutien à la lutte contre le cancer du sein pour son éradication.

Cette 5e édition s’articule autour de la mobilisation, la sensibilisation, l’information, le dépistage et des dons aux femmes atteintes du cancer du sein. L’innovation de cette cinquième édition réside dans la participation d’un collectif d’artistes et de célébrités de la Côte d’Ivoire qui dédient aux femmes une grande œuvre musicale dénommée « Ma Voix Pour Elles ».

Le cancer du sein est la première cause mondiale de mortalité par cancer chez les femmes, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Quelque 72% des femmes âgées de 30 à 50 ans qui succombent à cette maladie vivent dans les pays en voie de développement.

En Côte d’Ivoire, plus de 1000 femmes meurent du cancer du sein chaque année. "Nous enregistrons ces trois dernières années 14.500 nouveaux cas (par an) dont 10.500 décès. C'est énorme!", a affirmé le professeur Moktar Touré, cancérologue au CHU de Treichville à Abidjan

Sous nos tropiques, le cancer du sein est un problème de santé publique avec un impact socio-économique négatif. La maladie est la première cause de mortalité chez la femme, surtout jeune, avec un âge moyen de 42 ans.

C’est fort de ce constat que le gouvernement ivoirien a ouvert en 2018 le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO).

Depuis l’ouverture du centre jusqu’à la fin du mois de septembre 2021, 1244 personnes ayant sollicité un appui ont été soutenues pour un montant d’environ 1,2 milliard. 119 patients ont été entièrement pris en charge par la Présidence de la République à hauteur de 29 564 000 FCFA. 316 malades ont bénéficié de l’assistance du Conseil de santé du ministère à hauteur de plus de 362 millions de FCFA. 809 patients ont pu commencer leur traitement alors qu’ils n’avaient pas les moyens.

Au lancement t d’Octobre rose 2021, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, a annoncé que le gouvernement va investir 20 milliards de FCFA pour rendre accessibles certains protocoles thérapeutiques.

Un geste qui ne laisse indifférent personne. Une malade atteinte de cancer de sein (Dame A.G.) qui a voulu s’exprimer dans l’anonymat a salué ce geste qui est un soulagement pour elle. Elle estime qu’en faisait passer le coût des protocoles de 1,5 million à 150 000 F CFA, l’Etat se soucie du bien-être de sa population. En plus, cette annonce d’une nouvelle subvention vient encore donner de l’espoir aux personnes atteintes.

Parce que « mieux vaut agir que réagir », que la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré a pu lancer  « un appel à toutes les femmes, jeunes et moins jeunes, pour subir régulièrement un contrôle gynécologique et une mammographie. Cette technique est reconnue aujourd’hui comme le meilleur moyen de dépister de façon précoce le cancer du sein ».

Joël DALLY

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