Aussitôt installé, aussitôt l’homme imprime sa marque dans la conduite du processus électoral. En 2010, quand éclate la crise de la liste dite grise et blanche, Mambé est débarqué d’une façon cavalière et très inélégante de la tête de la CEI par l’ancien président Laurent Gbagbo. Stoïcien dans l’âme et très résilient, l’homme endosse le coup. Mais ce scénario est l’histoire de la grenouille qu’on projette en l’air pour la chasser de la marre, mais qui atterrit dans une rivière plus abondante. Quand Ouattara arrive au pouvoir en 2011, Mambé est nommé Gouverneur du District d’Abidjan, avec rang de ministre.
C’est ici qu’il va démontrer qu’il est véritablement un homme de mission. Quand la Côte d’Ivoire éprouve des difficultés dans l’organisation des 8è Jeux de la Francophonie en 2017, Ouattara fait encore appel à ‘‘Super Mambé’’. De l’avis des experts, ces Jeux ont été les plus aboutis dans l’histoire de la Francophonie. En 2023, rebelote. L’organisation de la Coupe d’Afrique des nations en terre ivoirienne bat de l’aile. Ouattara fait encore appel à son couteau suisse Robert Beugré Mambé. Nommé cumulativement Premier ministre avec pour objectif principal de réussir la CAN, il relèvera à nouveau, le défi. La Côte d’Ivoire parvient à organiser la plus belle compétition de la CAN jamais organisée. Et cerise sur le gâteau, le pays remporte, dans un scénario absolument incroyable, le trophée, procurant ainsi la joie et des joies morceau par morceau aux Ivoiriens. Ecce homo Robert Beugré Mambé. La graine qui germe partout où elle est semée.
Bernard KRA