Le président de le CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a indiqué à l’assistance que la meilleure façon d’éviter la fraude aux cours des scrutins est que chaque candidat ait un ou deux représentants dans les bureaux de vote, conformément aux dispositions en vigueur.
Pour lui, cette démarche permettra à ces derniers de suivre le bon déroulement du vote, et de relever les défaillances, si d’aventure ils en constatent. De l’avis d’Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, c’est l’une des meilleures options pour éviter les querelles post-électorales. Il s’étonne que des candidats n’agissent pas de la sorte, alors qu’ils reçoivent des deniers publics pour leur fonctionnement.
L’un des participants a indiqué au conférencier qu’il lui est revenu que des représentants de candidats ont été empêchés d’accéder à des bureaux de vote à des élections organisées par le passé. Interpellé, le président de la CEI a affirmé que le président d’un bureau de vote ne peut empêcher l’accès à des représentants d’un candidat, sauf pour des situations bien précises. Il y a le cas de ceux qui troublent le bon déroulement du scrutin, ceux qui n’ont pas de mandats. Il y a aussi le cas des candidats qui envoient trois représentants au lieu d’un ou de deux au plus. « Si ce n’est pas pour ces raisons, le président d’un bureau de vote n’a pas le pouvoir d’empêcher ou d’interdire les représentants d’un candidat d’accéder à un bureau de vote », a indiqué Ibrahime Coulibaly-Kuibiert .
Le président de la CEI a saisi l’occasion de son passage à l’ENS pour dénoncer l’attitude de certains agents électoraux. Il a révélé que des candidats, qui ne veulent pas « mouiller le maillot », trouvent des arrangements avec ceux-ci. Ils les sollicitent pour agir en leur faveur par le moyen des tablettes. L’arrangement consiste pour les agents à ne pas bien charger les tablettes à la veille des scrutins. Toute chose qui perturbe leur bon fonctionnement du fait qu’elles se déchargent très vite. Au bout du compte, c’est toute la CEI qui est mise en cause et qui en pâtit. Les électeurs dans ce cas de figure évoquent la mauvaise qualité des tablettes, or en réalité les tablettes sont en bon état et de surcroit de dernière génération rétorque le président de la CEI.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a rassuré les auditeurs de l’ENS sur la crédibilité de la CEI. Car, a-t-il dit à leur attention « la CEI compte en son sein toutes les forces vives de la nation, qui prêtent serment avant d’entamer leur mission. Les décisions prises par la CEI se fpnt de façon collégiale. Ce n’est pas moi (ndlr : Kuibiert), en tant que président, qui prend seul les décisions, qui émanent de la CEI. Elles sont prises de manière collégiale ». Et pour appuyer ses propos il les a informés que les décisions prises par la CEI, sont susceptibles de voies de recours.
Pour terminer, le président de la CEI, comme il l’a fait récemment lors de son passage à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, a invité les auditeurs de l’ENS à s’inscrire sur la liste électorale, pour avoir la possibilité de choisir celui qui va présider aux destinées de la nation. Ceci pour éviter que le citoyen, qui ne s’est pas inscrit sur la liste électorale, n’ait à se plaindre un jour ou l’autre du choix qui a été fait par les électeurs.
Aristide Otré
