Hier, mardi 2 avril 2024, dans un communiqué dont L’Avenir a reçu copie, le ministre-gouverneur, Cissé Ibrahima Bacongo, « porte à la connaissance de la population du District Autonome d'Abidjan que, dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain, le commerce ambulant sur les grandes artères, la mendicité sous toutes ses formes et l'usage des charrettes à bras (wottro ou pousse-pousse) sont, désormais, formellement interdits sur toute l'étendue du territoire du District ». Pour le nouveau patron du District d’Abidjan, à pied d’œuvre depuis sa nomination pour redonner à la capitale économique, son lustre d’antan, « cette mesure vise à assainir le cadre de vie des populations, à assurer davantage la sécurité des personnes et des biens, ainsi qu'une meilleure fluidité routière ». Au travers de ce communiqué signé du vice-gouverneur, N'Cho Kouaoh Vincent, le District Autonome d’Abidjan « voudrait pouvoir compter sur le concours et l'esprit citoyen de toutes et de tous, afin de contribuer, aux côtés du Gouvernement, à redonner à Abidjan, sa réputation de perle des lagunes, une ville qui offre une meilleure qualité de vie à ses populations et aux visiteurs ». Depuis quelques années, faut-il le souligner, le nombre de vendeurs ambulants et de mendiants sur les voies publiques, a connu une augmentation importante à Abidjan. Cela avait conduit le gouvernement en 2013, à prendre une disposition interdisant formellement ces activités. L’ordonnance 2013-662 du 20 septembre 2013, en son article 19 ratifié par la loi 2013-877 du 23 décembre 2013, interdit formellement la vente sauvage ou paracommercialisme. En son article 21, la loi stipule que toute infraction aux dispositions de l’article 19 précité est punie d’un emprisonnement de 2 à 6 mois et d’une amende de 100 000 à 10 millions Fcfa ou de l’une de ces deux peines. En cas de récidive, l’amende est portée au double. À la suite de cette loi, le gouvernement a interdit les pratiques de mendicité au carrefour des grandes rues de la capitale économique.
Manuel Zako