On a une idée claire et nette des décisions qui ont été prises par le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) face aux multiples départs de cadres et militants du parti au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ces décisions ont été portées à la connaissance des médias par le porte-parole au cours d’une conférence de presse, qui s’est tenue le lundi 27 mars 2023 dans les locaux du parti à Cocody. Brédoumy Soumaïla a affirmé dans un premier temps pour planter le décor que : « (…) le parti a connu des départs importants, notamment des cadres en qui le PDCI-RDA avait fait confiance en leur confiant des missions de premier rang ». Ceux des cadres et militants du parti septuagénaire qui, selon le conférencier, ont tenté de tenir tête à cette situation « étaient l’objet de promesses diverses ». En somme, pour le conférencier, « l’objectif clairement affiché, était de décapiter le parti et le faire disparaître, faute de n’avoir pu le fondre dans un parti unifié ».
Pour mettre un terme à cette « hémorragie », Henri Konan Bédié, selon Brédoumy Soumaïla, a opté pour « la responsabilisation des cadres montants à l’organe de décision qu’est le Bureau Politique et, un peu plus tard, à la création d’organes ad hoc ». Sauf que les nouvelles dispositions prises par le président du parti, ne figurent pas dans les textes. Leur validation et leur légitimité nécessitent la tenue d’un Congrès extraordinaire. D’où, l’organisation du 7e Congrès le jeudi 30 mars 2023 au siège du parti. « Ces dispositions doivent donc être mises en conformité avec nos textes, avant la convocation d’un congrès ordinaire. Cette mise en conformité ne peut se faire que par le Congrès. Cependant, pour que la convocation du Congrès ordinaire soit régulière, seule une session extraordinaire de cet organe est habilitée à ratifier toutes ces dispositions prises », a déclaré le porte-parole. En d’autres termes, pour Brédoumy Soumaïla, par ailleurs, député de Tankessé, « la tenue de cette session extraordinaire ne vise in fine qu’à régler des questions d’ordre réglementaire ».
Il s’empresse de souligner que les militants, membres statutaires du Congrès, ne seront pas omis ou exclus volontairement ou arbitrairement de leur statut dans les organes actuels. « Le président du parti y veillera personnellement », tient à rassurer le porte-parole. C’est seulement après la tenue du 7e Congrès extraordinaire que le parti va se concentrer pour la finalisation de la liste des candidats et sa publication pour les élections locales ; l’organisation du 13e Congrès ordinaire ; la campagne pour les élections locales et le choix des candidats et leur accompagnement pour les sénatoriales.
Aristide Otré