Face à la poussée de la mouvance djihadiste des pays du Sahel vers le sud, les autorités ivoiriennes et françaises ont lancé le projet de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (Ailct) qui se veut une destination de toute la sous-région. Dans une synergie de force, la Côte d’Ivoire et la France ayant présenté le projet au corps diplomatique le 24 octobre 2019, comptent réalisés le chantier de l’Ailct de sorte à ce qu’il reste unique en son genre. Trois ans après le lancement des travaux, les premiers bâtiments du campus antiterroriste sortent de terre du côté de Jacqueville, à 50 km d’Abidjan..
Selon le confrère de l’AIP, le bâtiment prévu pour accueillir l’amphi de 200 places et 15 salles est presque achevé.
Un autre bâtiment réservé pour la direction de l’académie, puis un autre pour le mess sont terminés. Enfin un autre édifice prévu pour l’hébergement de la troupe est également fin prêt.
Conçue autour de trois axes, l’académie internationale de lutte contre le terrorisme compte renforcer, à en croire les experts français et ivoiriens, la capacité de tous les pays en lien direct avec les attaques terroristes. Par la suite renforcer les capacités des autres pays qui doivent se prémunir d’attaques terroristes. Enfin permettre aux chefs d’opération de monter des opérations conjointes.
L’école de guerre internationale de Jacqueville s’articulera également autour de trois piliers complémentaires qui visent à créer une communauté et une culture du contreterrorisme en Afrique. Ce qui permettra la constitution d’un réseau international de spécialistes interopérables.
A cet effet, une école des cadres dédiée aux acteurs de la lutte contre le terrorisme en situation de responsabilité et issus des différents ministères de la justice, de l’intérieur et des forces armées y sera basée.
L’ambition, à en croire un document de présentation de l’Ailct, est de favoriser la prise en compte globale du terrorisme, depuis le renseignement jusqu’au traitement judiciaire en passant par l’action des forces spécialisées.
Pour ce faire, un camp d’entraînement qui disposera des installations spécifiques certifiées par les unités d’élite françaises sortira de terre. Ce camp offrira aux unités en stage des conditions d’entraînement et d’enseignement optimales. Enfin, un institut de recherche stratégique permettant le partage de doctrines, l’analyse de la menace, l’échange de retours d’expérience entre les différents partenaires y sera logé.
Olivier YEO