Politique

Annoncé le 17 juin à Abidjan :Voici la maison inachevée où va loger Gbagbo

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Rentrera ? Ne rentrera pas ? Bien malin qui pourra dire si l’ancien président Laurent Gbagbo sera bien de retour à Abidjan le 17 juin, comme annoncé par Assoa Adou, le 31 mai 2021, jour de l’anniversaire de celui-ci. C’est que depuis cette annonce, la date du 17 juin suscite la polémiquePour certains, en effet, il est peu sûr que l’ex-chef de l’État rentre dans 12 jours. Il faut avouer que bien des conditions non encore réu- nies, inclinent à conforter dans leur doute, ceux qui estiment que le 17 juin n’est pas tenable. Au premier rang de celles-ci, la question de son logement. Selon nos sources, tout n’est pas en- core bouclé de ce côté-là, à 12 jours du retour de Gbagbo. De fait, en sa qua- lité d’ancien président de la Répu- blique, il a droit à une résidence officielle. Après concertation avec ses émissaires, un logement lui a été af- fecté par le gouvernement. Cette rési- dence appartiendrait à Nadiana Bamba dit Nady Bamba, la compagne de Gbagbo. Seulement voilà : la maison est loin d’être prête à accueillir l’ex- chef de l’État. Nos sources sont formelles : elle est encore en réhabilitation, comme en té- moigne l’image en notre possession. En l’état actuel, elle ne peut accueillir l’ex-président de la République. Et, il est peu probable que les 12 jours qui nous séparent du 17 juin, suffisent à la rendre pleinement opérationnelle. En elle seule, l’équation du logement constitue un réel écueil pour un retour le 17 juin. Interrogé sur la question du logement non encore opérationnel, César Etou, le « Monsieur communi- cation » des Gbagbo ou Rien (Gor), estime qu’à sa connaissance, aucune inquiétude n’a été exprimée, à ce jour, par un quelconque membre du comité d’accueil de l’ex-chef de l’État. « Nous avons des commissions qui tra- vaillent à tout cela. Aucune d’entre elles n’a soulevé ces inquiétudes. Hier (jeudi dernier), nous avons tenu une réunion jusqu’à 19h et personne ne nous a fait part d’une telle difficulté. Aucune inquiétude n’a été signalée ni par Assoa Adou ni par Emmanuel Monnet, le président du comité d’or- ganisation de l’accueil du président Gbagbo », a-t-il souligné. Les autres écueils D’autres écueils et non des moindres se dressent sur le chemin du retour au pays, prévu pour le 17 juin. Au nom- bre de ceux-ci, la question sécuritaire. Sur ce point, selon nos informations, ses partisans n'ont pas mené de dé- marches pour qu’un aide de camp soit désigné pour Gbagbo et celles rela- tives à sa mise à disposition de quelques éléments pour sa garde rapprochée, n’ont été pas également engagées. Toutes ces démarches, si elles venaient à être engagées, ne se feront pas effectives avant la semaine prochaine. Ces procédures non encore entamées remettent en doute le respect de l'échéance du 17 juin. Tout n’est pas encore ficelé, nous ap- prennent nos sources. « Même si des garanties sécuritaires nous avaient été données, je ne vais pas vous les dire. Ce ne sont pas des questions qu’on ex- pose sur la place publique », a-t-il en- core balayé l’idée que la question sécuritaire puisse constituer un réel obstacle. A l’observation, le choix de cette date vise à remobiliser les militants du Fpi, dont l'enthousiasme avait été quelque peu douché après que des informations eurent circulé sur la santé de Gbagbo ; des ennuis de santé qui pourraient ex- pliquer qu'il retarde son retour au pays. C'est donc pour doper à nouveau, le moral des militants qu’Assoa Adou a annoncé de façon unilatérale, cette date. « Nos gars sont dans l'émotion. Ils nous mettent une forte pression, car vu que deux précédentes dates n'ont pas été tenues, nous sommes foutus si cette fois encore c'est raté », nous a confié un cadre du Fpi Gor qui a re- quis l'anonymat. Pour César Etou, cette question de rente viagère ne sau- rait empêcher la tenue de la date du 17 juin. « Ce ne sont pas des problèmes qui peuvent retarder le retour au pays d’une personnalité (…) Ces questions peuvent être réglées à son arrivée. Avoir droit à des indemnités de travail ne saurait empêcher un travailleur d’aller à la retraite. Ce sont des détails », a encore rejeté ce cadre du Fpi-Gor. Qui a conclu, derechef : « Ce sont tous ces paramètres qui ont été pris en compte par le président Gbagbo, sur la base des comptes-rendus qui lui ont été faits, pour dire d’annoncer la date du 17 juin. Ce ne sont pas des paroles en l’air ». Peut-on alors en déduire que Gbagbo rentrera bel et bien le 17 juin ? Rien n’est moins sûr. Assane Niada
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