La Première dame de Côte d’Ivoire a lancé ce lundi, un appel aux gouvernants pour plus de soutiens aux femmes face aux effets néfastes des changements climatiques. C’était au Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan lors du 2e caucus du genre de la Cop 15. Prenant la parole, l’épouse du chef de l’État a relevé les conséquences de la désertification sur les populations, et surtout, la gent féminine, très engagée dans les travaux champêtres. « En ma qualité de femme, de mère et en raison de mon engagement à œuvrer pour le bien-être des femmes, je place beaucoup d’espoir dans ce caucus du genre, car nous savons tous comment la désertification appauvrit les nations en détruisant les économies, ou comment elle relègue nos enfants dans un avenir sombre, comment pour des millions de femmes, cela se traduit par un cycle sans fin de la pauvreté. Nos sœurs passent des heures à chercher de l’eau, à labourer un sol aride, en plus d’effectuer leurs tâches ménagères habituelles », a indiqué Mme Ouattara avant de conclure que « la désertification contribue donc à détériorer la santé des femmes et les rend plus vulnérables. En effet, parce qu’elles entretiennent un rapport direct avec la terre, les femmes doivent bénéficier d’une attention particulière de la part des gouvernements, des Nations Unies, des bailleurs de fonds et de tous. En somme, ce caucus doit apporter des réponses concrètes aux problèmes inhérents aux femmes face aux changements climatiques ».
Ce cadre de rencontre, au dire de la Première dame, est d’un intérêt important, car il offre l’opportunité de débattre de nombreuses questions telles que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. « Comme vous le savez, les femmes constituent l’un des maillons les plus importants de la société et des actrices de premier plan dans le domaine de l’agriculture. Elles sont omniprésentes dans toutes les étapes de la production, de la commercialisation et de la consommation des cultures vivrières, et des cultures de rente », a-t-elle fait savoir. Précisant que « malgré ce rôle et l’influence des femmes dans les économies de nos pays, l’appui dont elles bénéficient est encore bien inférieur à celui des hommes ». « Dans le domaine agricole, beaucoup de femmes sont souvent marginalisées ou même exclues des marchés à forte valeur ajoutée, que ce soit pour l’importation ou l’exportation, parce qu’elles manquent par exemple, de moyens de transport, de stockage adéquat, d’installations de transformation et manquent souvent, d’informations », a regretté Dominique Ouattara.
Ernest Famin
