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Opinion

DEBOUT POUR KAFOLO !

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Kafolo est certainement l’une des villes célèbres de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui. Elle s’est révélée au monde entier par les actes terroristes perpétrés, depuis quelques mois, par les djihadistes sur sa modeste population. La ville autrefois calme et paisible avec ses mille quatre cent (1400) âmes, était loin d’imaginer que des sicaires aux desseins funestes, préparaient des actes terroristes pour endeuiller sa population. Des populations civiles innocentes, préoccupées à transcender au quotidien, l’ordre établi qui fait d’elles, des marginales de la cité, afin d’améliorer leur sort pour un meilleur avenir. On dénombre également parmi les victimes, des militaires, des gendarmes, etc. Il faut craindre le pire, car la technique utilisée par ces vils et abjects individus, est l’explosif. L’on connait les conséquences des mines anti-personnelles sur les populations civiles qui ignorent tout de leur existence et surtout, comment les identifier afin de les éviter. Comme conséquence, on se retrouverait facilement et sous peu, avec une population qui compte de nombreux estropiés ou handicapés à vie. Les mines anti-personnelles sont muettes et aveugles ! Elles font plus de dégâts qu’une vraie guerre. Il faut donc agir et vite !

L’expérience de certains pays démontre que les zones minées ou militarisées, finissent toujours par devenir des sortes de ‘’no man’s land’’ qui laisseraient s’épanouir ou prospérer, des voyous de tout acabit. Aujourd’hui, ce sont des djihadistes qui sont à nos portes. Mais si rien n’est fait, on aura d’autres formes de délinquance qui seraient encore plus tragiques pour la population et même pour le pays tout entier. Comme le miel attitre les mouches, la délinquance attitre le désordre sous toutes ses formes. C’est pourquoi, il importe d’une part, de rassurer la population de ces contrées par une stratégie de police de proximité, afin qu’elles contribuent efficacement au renseignement. Ce qui sécuriserait mieux la zone et faciliterait la tâche à nos valeureux soldats. Ensuite, il faut lutter contre deux phénomènes importants qui peuvent justifier l’enrôlement de la population dans ce combat sordide. Il s’agit de la pauvreté et de la radicalisation des jeunes. Il faut en effet, lutter contre la précarité ou la pauvreté dans ces zones rurales limitrophes des pays déjà sous le joug des djihadistes. Les populations sont sous l’influence des variations climatiques, avec ses conséquences sur l’agriculture d’une part, et d’autre part, sur les fluctuations des coûts des matières premières. Réinventons donc une autre politique de filets sociaux pour ces zones rurales très fragiles et vulnérables. D’ailleurs, dans ces zones, il faut craindre que les jeunes ne se lancent dans des solutions faciles, surtout quand ils sont laissés pour compte. Il va sans dire que les idéologues en tout genre, en feront des cibles puis, des machines de guerre. Le terrorisme deviendrait dans ce cas, difficile à endiguer. En outre, il faut renforcer toute cette zone en militaires et moyens logistiques pour permettre à nos forces de sécurité de travailler sereinement.

La coopération militaire entre les différents pays frontaliers aurait été une solution, si ces pays n’étaient pas eux-mêmes déjà confrontés à des questions sécuritaires, plus graves et préoccupantes que celles de la Côte d’Ivoire. L’on sait par exemple que le Mali fait face à une guerre depuis bientôt une dizaine d’années. Là-bas, l’on perçoit difficilement le bout du tunnel, surtout que le partage et la gestion du pourvoir d’État sont désormais, l’objectif clé des militaires, au détriment de la lutte antiterroriste. On sait également que le Burkina Faso est constamment la cible des combattants djihadistes, depuis l’arrivée du président Roch Marc Christian Kaboré au pouvoir. La dernière attaque en date, a fait plus de 160 victimes. Il faut donc que la Côte d’Ivoire apprenne à compter sur ses propres forces. C’est certainement ce qui justifie la création d’une Académie militaire dans le pays. Cette dernière doit convaincre sur son utilité car, il serait incompréhensible qu’avec elle, nos officiers ne reçoivent par les formations nécessaires pour lutter efficacement contre les nouvelles formes sauvages de destruction des vies humaines et des biens matériels privés et publics.

 Nobiscum Deus !

 

 DIABY Moustapha Ben Ismaila                                                                                         ben.diaby@yahoo.fr

Juriste-Ecrivain, Tel : 0747659514