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Opinion

Salubrité Politique

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Abdallah Mabri Toikeusse et Alassane Ouattara.
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Après le RDR, l'UDPCI vient de disparaître en tant que parti politique sur l'échiquier. En rejoignant, après sa valse, le RHDP et son poste de 2è vice-président resté vacant, Abdallah Mabri Toikeusse a ainsi déclaré la mort de la formation créée par le général Guéi Robert dans une fusion-absorption. 

En effet, Alassane Ouattara, président du RHDP, échoue encore à faire revenir Konan Bédié et le PDCI-RDA dans le giron de cette coalition née, en 2005, à Paris, mais il ne jette pas le manche après la cognée. 
C'est vrai que, pour porter l'estocade et affaiblir l'opposition, Ouattara débauche, par-ci par-là, des militants de tout bord politique. Cependant, il mène un travail de sape pour constituer, avec les mouvements de "la même culture et la même philosophie politique", un grand parti de Droite. 
C'est une action de salubrité politique afin de constituer de grands blocs, loin de ces kyrielles de partis politiques dont la plupart se trouvent dans le coma. Manipulés et sans aucune boussole, ils ne sont pas, en réalité, utiles à la démocratie. 
Pourtant, la Gauche, incarnée par Laurent Gbagbo, a abandonné ce chemin, qu'il avait emprunté pour rassembler les partis de cette même sensibilité politique et rester une incontournable force politique. 
La coalition tactique de courants et d'idéologie politique réunie au sein du FPI, que Gbagbo a formée et dirigée, s'est désintégrée; parcourue qu'elle a été par la guerre des clans et de positionnement, les querelles de leadership et d'égo. 
De plus, La majorité présidentielle (LMP), née pour soutenir la candidature de Gbagbo et porter la contradiction au RHDP à la présidentielle de 2010, a volé en éclats; chaque parti de l'alliance, jaloux de son indépendance, ayant repris son autonomie et sa liberté. 
Et dans le mélo mélo, c'est le sauve-qui-peut politique. Certains partis de la Gauche ou prétendus tels ne voient ouvertement plus aucun inconvénient à se mettre en ménage avec Ouattara et le RHDP quand, de son côté et après hier le RDR, Gbagbo contracte une alliance supposée non idéologique avec Bédié et le PDCI, des dissidents du RHDP. 
Et, c'est le branle-bas dans la Gauche qui, déboussolée après la perte brutale du pouvoir d'État en 2011, se trouve dans tous ses états.
F. M. Bally