
Le procureur Sébastien de la Touanne avait donné le ton en prévenant que « seule une peine d'emprisonnement et d'amende ferme » à l'encontre de Nicolas Sarkozy serait « en mesure de protéger la société ». Le parquet financier a requis le jeudi 27 mars 2025, 7 ans de prison et 300 000 euros ( 196 665 000 FCFA) d'amende contre Nicolas Sarkozy au procès des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de l'ancien chef de l'Etat.
Cinq ans d'inéligibilité ont également été requis contre lui. L'ancien président de la république a réagi dans la foulée en publiant sur les réseaux sociaux un communiqué dénonçant « l'outrance de la peine réclamée ».
Au cours des 12 semaines d'audience, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a lancé le procureur Sébastien de la Touanne en abordant la dernière ligne droite du réquisitoire.
S'en prenant à Nicolas Sarkozy, il a dénoncé une « quête effrénée de financement » pour satisfaire une « ambition politique dévorante ».
Nicolas Sarkozy a « contesté les faits » et « ne semble pas prendre la mesure de la gravité des atteintes à la probité » qui lui sont reprochées, a ajouté le magistrat, rappelant qu'il a déjà été condamné. C'est son 5e procès en 5 ans.
Bema Bakayoko avec France24.com