Emprisonnés pour avoir manifesté contre le 3e mandat d’Alpha Condé, 79 détenus politiques et civils ont été libérés. C’est une promesse des militaires qui vient ainsi d’être tenue ce mardi 7 septembre 2021 par les hommes en arme.
72 heures après le putsch, le Comité national de rassemblement et de développement (CNRD) ont décidé de la libération 79 détenus politiques et civils dans les prisons de Conakry.
C’est dans une liesse populaire devant la prison civile de Conakry, que les opposants et certains membres d’organisations de la société civile dont Abdoulaye Bah (UFDG),, Étienne Soropogui (Valeurs communes), Bogolan Haba (porte-parole de l'Anad, proche de l'opposant Cellou Dalein Diallo) et Ismaël Condé (maire adjoint de Matam), condamné à trois ans et quatre mois de prison ont recouvré la liberté. C’est après des consultations entre les nouvelles autorités, l’administration pénitentiaire et les avocats des détenus que ce processus a abouti bien que le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) aurait voulu cette libération de ses membres dès lundi.
Cet acte qui a été salué par la population à quelques heures d’un sommet virtuel de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) vient présenter une image des putschistes qui essayent de vouloir rassurer la communauté internationale.
La CEDEAO comme l’Union Africaine avait condamné, dimanche, la prise de pouvoir par les militaires et l’arrestation du président Alpha Condé et avait exigé le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée sous peine de sanctions.
La réunion s’achèvera certainement par la nomination d’un envoyé spécial ou un médiateur de l’organisation sous régionale avec pour mission d’entrer en contact avec les putschistes afin de rétablir l’ordre constitutionnel.
Joël DALLY