Abidjan, le 12 juillet 2021 (lavenir.ci) - Le président de la République de Haïti, Jovenel Moïse a été assassiné dans la nuit du mardi au mercredi dernier à son domicile par des inconnus. Au fur et à mesure que les jours passent, des éléments nouveaux ont orienté les enquêteurs vers les présumés tueurs. Ainsi, des actions menées par la police haïtienne ont conduit au cerveau du crime. Au cours d’un point de presse, dimanche, le directeur de la police nationale de Haïti, Léon Charles, a indiqué que « C’est un individu qui est entré en Haïti à bord d’un avion privé avec des objectifs politiques ».
Toujours à l’en croire, le présumé recruteur du commando, Christian Emmanuel Sanon, est un médecin haïtien installé depuis une vingtaine d’années en Floride. Il aurait signé son entrée au pays en juin, accompagné de plusieurs gardes de corps colombiens, chargés d’assurer sa sécurité. « La mission a ensuite changé. La mission consistait à arrêter le président de la République. Et l’opération aurait été montée à partir de ce moment. 22 autres éléments sont rentrés en Haïti », a rajouté le directeur de la police nationale.
Au cours de ce point de presse, Leon Charles a également fait savoir que les interrogatoires réalisés auprès des 18 citoyens colombiens arrêtés mercredi, leur ont permis d’apprendre que M. Sanon avait recruté 26 membres du commando via les services d’une compagnie vénézuélienne de sécurité, identifiée CTU installée en Floride. « Quand nous avons bloqué la progression de ces bandits, après qu’ils ont commis leur crime, la première personne qu’un des assaillants a appelé, c’est Christian Emmanuel Sanon. Il a lui pris contact avec deux autres personnes que nous considérons comme auteurs intellectuels de l’assassinat du président Jovenel Moïse », a révélé le conférencier.
Venance KOKORA
