Il s'agit du Premier ministre Ouhoumoudou, du Haut Représentant Foumakoye, des députés Kalla Moutari et Kalla Hankouraou, du chef de cabinet du président nigerien, Issa Galmai, du garde du corps, Salah et du Directeur de cabinet, Takoubakoye.
Vivement une solution rapide, sinon la situation pourrait être incontrôlable
Prétextant une perquisition de domiciles, toujours selon nos informateurs, ils ont emporté de l'argent, des téléphones portables, des tablettes, des montres et bien d'autres objets de valeur. À Niamey, au sein de la junte militaire, des officiers supérieurs ont regretté cet acte et doutent de la capacité du Chef des putschistes à maîtriser ses troupes. "Vivement une solution rapide, sinon la situation pourrait être incontrôlable", a prévenu un officier de l'armée nigerienne.
Mohamed Bazoum, président élu du Niger, est détenu, depuis le 26 juillet 2023, par des soldats nigeriens. Coupé de tous canaux de communication, il est soumis à un régime drastique ordonné par ses geôlier. La Cedeao a entrepris, depuis bientôt un mois, des négociations pour sortir le Niger de l'impasse. Les putschistes justifient leurs actes par la volonté de leur président de procéder à des changements à la tête de l'armée. Une raison jugée "ridicule" et "inacceptable" par les chefs d'Etat de la Cedeao, qui n'excluent pas une intervention militaire. Les jeudi 17 et vendredi 18 août à Accra, les chefs d'état major de la sous-région se sont réunis pour planifier une intervention militaire. Tous les pays seraient prêts à contribuer à la mise en place de la force. Engagement confirmé lors des réunions de planification d’Accra. Le format, la base et la logistique sont déjà définis.
Au Niger, les putschistes, inquiets, menacent et durcissent le ton. Les réseaux sociaux et les médias d'état sont mis à contribution pour diaboliser l'occident. Mais la mayonnaise, loin de prendre, pourrait constituer un cocktail qui risque de leur péter au visage. La seule issue favorable pour les putschistes, c'est de négocier une sortie honorable de la crise en remettant le président élu, Mohamed Bazoum, au pouvoir.
Yacouba DOUMBIA