Du haut de ses 120 mètres, Starship était à la fois plus grande que la nouvelle méga-fusée de la Nasa, SLS (98 m), qui s'est envolée pour la première fois en novembre, et que la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo (111 m). Le fait que la fusée ait réussi à décoller de son pas tir représente déjà une immense réussite. La cause de l'explosion n'était pas encore connue pour le mastodonte noir et argenté de 120 mètres.
La fusée devait se détacher environ trois minutes après le décollage et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Selon les plans de vol, le vaisseau Starship devait alors allumer ses six moteurs et continuer seul son ascension, jusqu'à plus de 150 km d'altitude. Après effectuer un peu moins d'un tour de Terre durant environ une heure, il devait retomber dans l'océan Pacifique. Mais avant le test, SpaceX avait prévenu que franchir toutes ces étapes dès le premier vol d'essai serait un exploit. Le but est surtout de récolter un maximum de données pour améliorer les prototypes suivants. Elon Musk a tenu à tempérer les attentes, en déclarant qu'atteindre l'orbite du premier coup était peu probable.
Il s'est contenté d'espérer que le pas de tir ne soit pas détruit par l'explosion des moteurs de Super Heavy au moment de l'allumage. « Mon plus grand souhait est que, pitié (...) on soit loin du pas de tir avant que quelque chose tourne mal », a-t-il dit. Si celui-ci « fond », le reconstruire pourrait prendre « des mois », a-t-il ajouté.
Rfi