Il y a quelques jours, au moins douze civils ont été tués par des hommes armés dans une attaque contre le village de Aorèma à une dizaine de kilomètres de Ouahigouya dans la région du Nord selon plusieurs sources locales. Les assaillants ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes assis dans un petit restaurant informel, selon des témoins.
Depuis, le gouverneur de la région a instauré un couvre-feu dans cette zone. Une mesure qui interdit toute circulation de personnes ou de véhicules de 22 heures à 5 heures jusqu’au 31 mars. Une source sécuritaire assure que « des opérations anti-jihadistes sont en cours dans la région, et des bombardements des bases terroristes sont prévus ».
Mais le Nord n'est pas la seule région touchée par de telles mesures sécuritaires. Plusieurs autres provinces en proie aux attaques des groupes armés parmi lesquelles le Bam et le Sanmatenga, dans la région du centre-nord, sont également désormais sous couvre-feu. Évoquant des raisons sécuritaires, Adama Jean Yves Béré, le haut-commissaire de la province du Bam recommande aux populations « d’éviter tout déplacement » non essentiel aux heures et dates du couvre-feu ». Il a prévenu : des contrôles seront effectués par les forces de défense et de sécurité et les contrevenants subiront « toute la rigueur de la loi ».
Bema Bakayoko avec RFI.fr