Microsoft, Amazone et Google ont respectivement annoncé le licenciement au nombre de 10.000, 18. 000 et 12.000 de leurs employés à travers le monde, dans le courant du 1er trimestre 2023. Ce, pour des raisons de récessions économiques. Tous les travailleurs recevront leurs droits sociaux, rassurent-elles. Cette opération n'est-elle pas l’un des indicateurs d’une grave crise économique que connaîtra le monde d’ici 10 ans ? Selon des experts en macro-économie, la Russie et la Chine prépareraient un marché d’actions en termes de capitalisation boursière. L’Afrique dont la majorité des pays transforment leurs matières premières au-delà de ses frontières, sera-t-elle en marge de ce changement économique ? La Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont bouleversé le monde à travers, la surenchère des produits importés en Afrique.
Une nécessité pour les pays africains de pouvoir enfin promouvoir l’agriculture et les métiers de formations professionnels et techniques.
L’économiste français Jacques Attali, lors de son intervention en visio-conférence à la CGECI Academy 2021 qui s’est tenue à Abidjan, avait soutenu que l’Afrique ne pourra accroître son économie que par la transformation de ses matières premières.
Si dans les années à venir, le monde connaît une cherté de la vie pis que ce qu’elle a connu depuis 2022, les Africains n’auront d’autres choix que de se ruer vers une industrialisation locale par le truchement de ses matières premières (cacao, banane, riz, café, hévéa ...). 70% de la population africaine est majoritairement jeune. Une aubaine pour cette frange de la population de se former aux activités de la volaille, des bovins et des caprins. Une issue dont profiterait cette jeunesse, d’ici à ce que plusieurs autres entreprises ne licencient ou ne mettent la clé sous le paillasson dans la prochaine décennie. La Côte d’Ivoire quant à elle, s’est engagée à produire 100% de sa production de cacao d’ici 2030. Une initiative qui pourrait accroître l’offre mondiale du chocolat à hauteur de 120 mille milliards 240 millions F CFA d’ici 2028.
C’est clair, les emplois qui constituent les fonctions de l’administration publique en Afrique, sont à saturation. Une extension dans la formation des métiers techniques dont la mécanique automobile, l’électricité, la ferronnerie sont au tant de qualifications pour pallier aux licenciements massifs dans les entreprises privées en Afrique.
BEMA BAKAYOKO