« Nous sommes peut-être le premier pays à avoir vu un tiers de sa masse continentale sous l'eau, malheureusement, nous ne serons pas les derniers », a prévenu le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, à l'issue de la Conférence internationale des donateurs, qui s'est tenue le lundi dernier à Genève.
Les engagements pris à Genève, sous formes de dons et de prêts notamment, représentent un peu plus de la moitié des 16,3 milliards de dollars (8 150 000 000 000F CFA) jugés nécessaires pour reconstruire le pays afin, qu'il résiste mieux aux assauts du changement climatique.
La France a promis 360 millions d'euros (10 685 465 000 000 FCFA) de projets pour aider à la reconstruction mais aussi 10 millions supplémentaires pour l'aide d'urgence. Les États-Unis et la Chine ont promis 100 millions de dollars (50 000 000 000 FCFA) supplémentaires et le Groupe de la Banque islamique de développement s'est engagé à financer 4,2 milliards de dollars (2 100 000 000 000F CFA) d’ici à 2026.
‘’Des sommes bienvenues mais insuffisantes vu l'ampleur des dégâts’’, a estimé Farooq Tariq, secrétaire général du Comité Kissan Rabita (PKRC), un réseau d'organisations paysannes pakistanaises. Très actif en matière de climat, Farooq Tariq a manifesté à la COP27 en Égypte pour réclamer une hausse de l'aide internationale à son pays après les inondations massives.
Le succès de la Conférence montre que le Pakistan « est en quelque sorte le modèle pour l'avenir », a-t-il souligné après la présentation d'un plan détaillé de redressement durable du pays.
Le Premier ministre Shehbaz Sharif, à la tête d'une vaste délégation, a souligné que son pays était engagé dans une ‘’ course contre la montre’’ pour faire face à des besoins immenses.
Pour rappel, en juillet en 2022, le pays a été dévasté par des inondations massives qui ont fait 1700 morts et affecté plus de 33 millions de personnes.
BEMA BAKAYOKO avec RFI.FR