Il s’agit d’un vol purement et simplement et ce fait est puni par les articles 457, 458 et 462 du code pénal ivoirien. K. Agenor, 42 ans, se disant collecteur de fers rouillés dans les poubelles pour les revendre ensuite à la ferraille, afin de gagner sa vie, a récupéré un appareil sans autorisation de son propriétaire. Il a été surpris par des jeunes d’un quartier, alors qu’il était en train de dissimuler dans les hautes herbes, un climatiseur en bon état, qu’il venait de dérober. L’homme a été appréhendé et conduit manu militari au poste de Police de la ville de Grand-Bassam. Une fois sur les lieux, il ne fait pas trop de difficulté avant de reconnaître les faits qui lui sont reprochés.
Devant le tribunal de la section de la cité balnéaire qui le jugeait récemment, le sieur K. Agenor a fait volt face. Il est revenu sur son propos, en niant tout en bloc. « Je ne reconnais pas les faits de vol de climatiseur, M. le juge », s’est-il défendu. À la question de savoir pourquoi il a reconnu les faits devant ceux qui l’ont appréhendé ainsi qu’à la Police, il s'est justifié en ces termes : « Si je ne disais pas que c’était moi, les jeunes du quartier allaient me lyncher. À la police, je n’ai pas été interrogé. J’ai reconnu parce que les agents ont mis un chien sur moi ». Cependant, il reconnaît sa signature lorsque le procureur lui montre le procès-verbal. Celui-ci, à travers une série de questions, a montré les incohérences dans les propos de K. Agenor. Poursuivi pour vol portant sur climatiseur, K. Agenor est reconnu coupable par le juge. Il a été condamné à 3 mois de prison ferme.
Manuel Zako