Une scène insupportable. La route vient de tuer. Un corps sans vie couvert d’un sachet noir gît sur le trottoir. Il est 22 h 05 min, ce mardi 23 novembre 2021, au moment où nous arrivions sur les lieux.
A côté une moto de type KTM complètement broyée. Un peu plus loin, un minicar communément appelé gbaka projeté sans nul doute par le choc est garé au « carrefour monastère » à Aboboté. Sa devanture du gbaka témoigne du choc des deux engins. Le télescopage entre la moto et le véhicule n’a laissé aucune chance de survie au motocycliste qui est mort sur le champ.
La bâche noire en plastique d’où le sang dégoulinait, l’état de la moto et celui du gbaka témoignent de la violence du choc. Arrivé au niveau de la scène qui a provoqué un embouteillage monstre sur l’axe, dû surtout au ralentissement des voitures pour observer ce qui s’est passé, un passager de notre gbaka s’exclame : « Dommage, dommage. Une telle scène à quelques semaines de la nouvelle année ! ». A sa suite, une passagère lance dans le gbaka : « C’est son heure qui a sonné. On n’y peut rien ».
Sur la scène, aux côtés de la police qui procédait au constat d’usage en attendant les pompes funèbres, de nombreux badauds et riverains rodaient sur les lieux.
Fratmat