Économie

Sécurité routière : Après la sensibilisation, place maintenant à la répression

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Le ministre des Transports Amadou Koné a décidé de passer à la phase de répression (Ph DR)
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Après plus de trois ans de sensibilisation et de formation à la sécurité routière, le ministre des Transports, Amadou Koné, passe à la phase de répression. Lors de la cérémonie de remise des certificats aux conducteurs formés, le vendredi 20 décembre à l'Institut Sotra à Yopougon, il a réaffirmé sa détermination à atteindre les objectifs de la stratégie nationale de sécurité routière pour réduire drastiquement les accidents sur les routes ivoiriennes.

Président la cérémonie la de remise des parchemins aux bénéficiaires du Certificat d’Aptitude à la Conduite Routière (CACR) et de l’Attestation de Capacité Professionnelle (ACP), le ministre des Transports a clairement affiché son ambition de faire appliquer la loi dans toute sa plénitude à l'encontre des chauffeurs indélicats. 

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Après une phase prolongée de sensibilisation et de formation, le ministre entend désormais accentuer les mesures coercitives pour responsabiliser les conducteurs et professionnels du transport.Une stratégie nationale pour réduire l’hécatombe routière.

 

La sécurité routière demeure une priorité pour la Côte d’Ivoire, engagée depuis 2021 dans une stratégie quinquennale visant à réduire de moitié le nombre de morts sur les routes d’ici 2030, conformément à la Déclaration de Stockholm. En effet, malgré les efforts entrepris, le pays enregistre encore un taux de 24 décès pour 100 000 habitants, bien que ce chiffre reste en deçà de la moyenne africaine (26,6 selon l’OMS). À l’échelle nationale, ce sont plus de 12 000 accidents corporels chaque année, avec 1 200 tués et des milliers de blessés.Pour inverser cette tendance, le ministère des Transports a misé sur des actions concrètes : formation des conducteurs, modernisation des infrastructures, adoption de nouvelles technologies et promotion de comportements responsables sur la route. Désormais, après avoir sensibilisé et accompagné les acteurs, place à la répression.

La professionnalisation des conducteurs : un gage de sécurité

La cérémonie du 20 décembre illustre la volonté de professionnaliser les métiers du transport. 1 500 conducteurs et gestionnaires d’entreprises ont reçu leurs certifications après avoir suivi des formations rigoureuses axées sur la sécurité routière, la réglementation, l’éthique professionnelle et l’entretien des véhicules. Mme Cissé Fanta, porte-parole des récipiendaires, a salué cette initiative tout en soulignant les bénéfices. 

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amélioration des compétences, couverture maladie universelle, et immatriculation à la CNPS. Ces acquis sont des avancées majeures pour les acteurs du transport artisanal, notamment les conducteurs de Gbaka et Wôrô-Wôrô.Grâce au Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan (PMUA) et à la collaboration avec l’Office de Sécurité Routière (OSER), le ministère ambitionne de renforcer les capacités de 5 500 acteurs du transport afin de garantir une conduite plus sûre et conforme aux normes internationales.Répression : une réponse nécessaire à l’incivisme routier. 

Ils tiennent entre leurs mains la vie des autres usagers 

Amadou Koné a clairement annoncé le passage à une phase répressive. Après trois ans de sensibilisation, l’heure est venue d’appliquer la loi avec fermeté. Le ministre a rappelé la responsabilité pénale individuelle des conducteurs et transporteurs : "Ils tiennent entre leurs mains la vie des autres usagers et devront répondre de leurs actes". Cette responsabilité concerne l’ensemble de la chaîne du transport, y compris les employeurs et les intermédiaires. L’introduction de la vidéo-verbalisation et de la digitalisation des procédures vient compléter ce dispositif, faisant de la Côte d’Ivoire un pionnier africain en matière de lutte contre les accidents de la route. 

 

Ernest Famin

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