Présente en Côte d’Ivoire depuis quelques années, la société financière internationale ou international finance corporation (IFC) est l’institution du groupe de la Banque mondiale qui est le plus grand financier du secteur privé parmi les institutions de développement dans les pays émergents.
Pour le Vice-président, Sergio Pimenta, la présence de l’institution en Côte d’Ivoire s’inscrit dans la perspective de soutenir le secteur privé à travers des financements mais également des accompagnements, l’assistance technique de manière à participer pleinement au développement d’un pays.
En Côte d’Ivoire, à en croire l’invité de l’émission « ça fait l’actualité », une grande marge de leur investissement a été accordé au secteur privé notamment le financement des petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux petites et moyennes industries.
« Nous avons en travaillant avec des banques, fait des lignes de partage de risque qui permettent à ces banques de prêter plus à ces petites entreprises. Et nous avons également travaillé avec des acteurs moins traditionnels, ceux qui visent des solutions plus innovantes apporté par le secteur de l’innovation digital, numérique justement qui permettent d’accéder à un certain nombre d’ivoiriens qui n’avaient pas accès au système bancaire avant. Pour ça ce sont des efforts que nous fait et nous avons de très bons résultats ici », a-t-il déclaré.
L’innovation de projets à impact concret sur le terrain
Sergio Pimenta a évoqué la situation d’un grand nombre de petites entreprises, de petites industries qui présentent des difficultés pour avoir accès au financement. A ce niveau, il a informé que l’IFC a soutenu plusieurs initiatives à travers des lignes de partage de risque. Cela a consisté à l’assistance financière des banques afin qu’elles prêtent plus en retour à ces petites entreprises. Ces aides sont également suivies d’assistance technique, de conseil qui leur permet de mieux comprendre le marché des petites et moyennes entreprises.
« Nous avons avec un bon nombre de banque de la place, pu financer et aider à financer un grand nombre d’entreprises ici en Côte d’Ivoire. Mais nous avons regardé un certain nombre de la population qui n’a pas accès au système bancaire qui n’est pas bancarisé et donc il faut trouver d’autres moyens pour les aider. Alors nous avons travaillés et à travers des financements apportés afin d’augmenter leurs opérations, atteindre une population qui n’avaient pas accès au système bancaire avant. Avec cela, on peut aller beaucoup plus loin en termes d’aider les petites et moyennes entreprises qui sont celles qui créent de l’emploi, de l’opportunités à la fois dans les grandes villes ivoiriennes mais notamment dans le monde rural », a réagi M. Pimenta.
Et d’ajouter que l’accent a été mis sur l’innovation dans ce secteur à travers un certain nombre de projets qui ont un impact très concret sur le terrain.
Par ailleurs, le Vice-président de l’IFC est passé en revue d’autres opérations menées en Côte d’Ivoire aux cotés du gouvernement ivoirien. Notamment dans les secteurs de l’industrialisation, la santé avant celui de l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, les petites et moyennes industries.
Investissements dans l’agriculture et de l’Agroalimentaire pour la création de richesse et d’emploi
Il a noté qu’un nombre de ces secteurs sont très important au niveau de la croissance, de la création d’emploi pour la Côte d’Ivoire.
« Nous avons particulièrement soutenu le secteur des infrastructures, le secteur de l’Energie. Et comme vous le savez la Côte d’Ivoire est l’un des pays africain ou l’accès à l’électricité est un des plus fort. Et nous avons non seulement fait un certain nombre de projets au départ pour augmenter la capacité de production énergétique. Nous avons récemment fait un projet très intéressant qui a aidé à relier au réseau les consommateurs qui étaient moins reliés donc avec un projet qui permet de raccorder ces ménages, ces petites entreprises au réseau national », a défendu le Vice-président de l’IFC.
A ce propos, l’invité de la 1ere chaine ivoirienne a promis qu’au cours des 4 prochaines années, ce sont 800 000 ménages qui seront connectés pour ce qui concerne le secteur de l’Energie. Et que beaucoup sera fait dans les secteurs de l’agriculture et de l’Agroalimentaire.
« Ce sont des secteurs très importants en termes de création d’emplois, création de richesse en termes de création d’opportunités pour les jeunes ivoiriens. Nous avons soutenu un certain nombre de filières agricoles et nous continuons à le faire dans le secteur du cacao, noix de cajou, et nous regardons le secteur du riz, l’horticulture pour voir comment nous pouvons à travers une chaine de valeur agricole soutenir un vrai développement d’une valeur ajoutée et au niveau du pays », a soutenu Sergio Pimenta.
Le Vice-président de l’IFC s’est d’autant réjoui de la collaboration entre l’Etat de Côte d’Ivoire et le secteur privé. Avant d’aborder la problématique de logements à Abidjan dont l’institution compte apporter son appui aux autorités ivoiriennes afin de parvenir des pistes de solutions.
« Le logement est un secteur absolument fondamental quand on regarde les chiffres par rapport aux besoins (…) il faut réfléchir à des solutions qui soient un certain niveau de l’échelle. Il ne s’agit pas de faire un ou deux logements mais des milliers de logements dans différentes parties du pays. Nous avons donc un partenariat public – privé avec le gouvernement qui va commencer sur un lot de 5000 logements qui vont être accessibles c’est-à-dire pour des ménages à faible revenu qui sont des salariés qui ont un emploi, qui peuvent payer pour avoir leur propre logement, mais qui ont besoin de prêt à long terme, qui soient accessibles. Donc nous travaillons avec des constructeurs pour faire baisser les prix de constructions et travaillons avec des banques pour faire des prêts à long terme. Les appels d’offre sont pour bientôt » a-t-il dévoilé.
Venance KOKORA
