Le projet dont la phase pilote s’est déroulée du 22 novembre 2022 au 7 mars 2023 dans cinq écoles à cantine de la région de l’Indénié-Djuablin, visait à offrir de la bouillie locale enrichie à la poudre de cacao, en guise de petit déjeuner aux enfants.
Le coordonnateur de la fondation AWI, Arnaud Boni, a souligné que cette action repose sur trois piliers principaux. Le premier, porte sur l’autonomisation des femmes à travers le renforcement de leurs capacités aussi bien sur le plan de la production que commercial.
Le deuxième concerne le développement harmonieux de la petite enfance, du fait du lien évident entre l’amélioration des conditions de nutrition, de santé, avec des résultats scolaires. Ce qui demeure le crédo de la Direction des cantines scolaires.
Le troisième prend en compte l’enjeu de durabilité, promu par la GIZ/ ProCIV. Celle-ci entend introduire le cacao dans les habitudes alimentaires des enfants et des ménages afin de répondre à un défi sur le long terme, qui est celui de l’accroissement de la consommation locale des produits du cacao.
Cet atelier qui a rassemblé les administrations de l’État en charge des cantines scolaires et de la nutrition, les partenaires techniques et financiers, les ONG, ainsi que le secteur privé à travers les chocolatiers, a permis de présenter en détail, le projet pilote. Cela, depuis sa conception, jusqu’à sa mise en œuvre en passant par l’évaluation préliminaire qui a été faite, afin de mesurer l’impact de la consommation de la bouillie chocolatée sur l’état de santé nutritionnel des enfants.
Des résultats probants ont déjà été enregistrés à mi-parcours, au dire de Fokouo Kouadio, en charge de la nutrition à la DCS qui conduit cette étude. Il ressort que la prise de la bouillie chocolatée pendant 32 jours chez des sujets atteints d’anémie sévère et modérée, a permis d’améliorer leur état nutritionnel. Confirmant ainsi que la poudre de cacao est une très bonne source d’énergie et de protéines, riche en micronutriments, notamment en fer, en magnésium, en cuivre et en zinc.
Cette présentation a donné lieu à des échanges enrichissants qui ont porté sur la nécessité de mener à terme ce projet, en vue de son implémentation à l’échelle nationale dans les 5402 cantines que compte la Côte d’Ivoire.
Le préalable pour aboutir au rapport final et à la vulgarisation de ce projet, reste la mise à disposition de financements pour la réalisation d’une étude des marqueurs biologiques à travers les sérums prélevés et conservés en laboratoire.
À ce sujet, les intentions d’engagement qui ont été affichées par toutes les parties prenantes, ont été saluées par la GIZ.
Dr Henriette Walz s’est donc félicitée de ce que ce projet s’aligne sur l’objectif de la coopération allemande qui est d’aider à la pérennisation des cantines scolaires, tout en œuvrant à disséminer la consommation du cacao transformé au sein de la population.
Mariam Fadiga Fofana, PCA de la Fondation AWI, a saisi l’opportunité de cet atelier pour en appeler à l’engagement de toutes les parties, afin que cette bouillie chocolatée soit vulgarisée à l’échelle nationale. Elle a également présenté le projet « Ma cantine, je parraine un repas chaud », dont l’objectif est d’aider les enfants, surtout dans les zones défavorisées à bénéficier d’un déjeuner, tout en aidant à l’autonomisation des femmes qui aident à approvisionner les cantines.
Yvanne Balogoun, sous-directeur du Programme Intégré de Pérennisation des Cantines Scolaires (PIPCS), a, pour sa part, insisté sur le fait que ce projet qui vise à promouvoir la bouillie chocolatée, a le mérite d’adresser deux problématiques clés au niveau du programme des cantines scolaires à travers la composante Alimentation, Approvisionnement des cantines et la composante Appui aux groupements de production.
VK
