Économie

Agriculture durable/Maria Helena Semedo (Directrice générale adjointe de la FAO) : « On veut que la Côte d'Ivoire continue à produire le cacao »

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L'Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) s’est engagée avec l’État de Côte d’Ivoire, mercredi 11 mai 2022 par la signature d’un projet de plus de 3 milliards de FCFA, au profit d’une agriculture durable et de la restauration des sols dégradés, surtout dans la filière cacao.  

 

Le projet de mise à l’échelle des innovations transformatrices en matière de systèmes alimentaires, d’utilisation des terres et de restauration à base de cacao en Côte d’Ivoire (SCOLUR-CI), a pour objectif principal de rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche, plus productives et plus durables.

Son objectif s'inscrit dans l'élan de la 15e Conférence des parties sur la désertification et la sécheresse (COP 15) qui a lieu à Abidjan du 9 au 20 mai 2022. 

D’un montant de plus de 5 millions de dollars US (3,11 milliards Fcfa), ce projet qui va s’exécuter sur cinq ans, devrait permettre aux bénéficiaires d’opérer la transition de leur système de production vers un mode de production plus durable et plus valorisant en termes de revenus. 

Mme Maria Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, présente à la signature de la convention entre l’État de Côte d’Ivoire et l’organisation spécialisée des Nations Unies, a fait remarquer que cet appui vise, dans la perspective de l'Initiative d'Abidjan, à « faire des chaînes de valeur pour le système agroalimentaire plus durable qui puisse apporter plus de bénéfices, mais aussi assurer la durabilité en termes de biodiversité ».

« On veut que la Côte d'Ivoire continue à produire le cacao dont il est le 1er producteur mondial, mais qu'il le fasse d'une façon qui apporte des bénéfices aux producteurs, et qui n'apporte pas de danger à l'environnement », a-t-elle déclaré.

Représentant la partie ivoirienne à ladite convention, le ministre d’État, ministre de l'Agriculture et du développement durable, Adjoumani Kouassi, a traduit la satisfaction de l’État de Côte d’Ivoire à la signature de ce projet, au moment où le monde entier s’est donné rendez-vous à Abidjan pour rechercher des solutions aux questions de dégradation des sols, de désertification et de sécheresse dans un contexte de changement climatique.

Il a assuré que les résultats obtenus pourront être mis à l’échelle dans toutes les zones de productions agricoles du pays, mais surtout, dans les zones de productions cacaoyères. Et cela devrait permettre de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire, de déforestation et d’amélioration des revenus des petits producteurs agricoles.

De son côté, la FAO entend apporter son appui technique dans la réalisation de ce projet.  Pour Samy Gaiji, représentant résident de la FAO, « ce projet est une première pierre de l'édifice », espérant que dans les mois à venir, l'organisation puisse déployer encore plus d'investissements sur les autres filières, mais aussi la cacaoculture. 

La rencontre entre les deux parties qui a eu lieu au Cabinet du ministre d'État, ministre de l'Agriculture et du développement durable, s’est soldée par la signature de documents.

 

 

La politique agricole de l’État ivoirien

 

Les actions combinées de l’État pour le secteur agricole visent à obtenir un résultat sectoriel axé sur une « agriculture ivoirienne durable, compétitive, créatrice de richesses équitablement réparties, garanties et de bonne qualité ».

À ce propos, le gouvernement s’obstine à atteindre des objectifs tels que le renforcement de la gouvernance dans le secteur agricole, des systèmes de production agricole. Cette résilience dans le strict respect de l’environnement et l’amélioration de la valeur ajoutée agricole va permettre d’avoir un secteur agricole plus attractif, rémunérateur avec une amélioration de son financement.

Le secteur agricole constitue l’un des piliers majeurs de l’économie ivoirienne et représente l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois avec plus de 5 millions de personnes en activité, dont 33% pour l’agriculture hors vivrier. La Côte d’Ivoire est dotée de potentialités agricoles naturelles importantes et a atteint de remarquables résultats en matière de développement agricole. À ce titre, elle se situe à des rangs mondiaux et africains remarquables pour plusieurs de ses productions, notamment les produits d’exportation.

 

Venance Kokora

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