Économie

Après la fête de Noël : Jouets cherchent toujours clients

apres-la-fete-de-noel-jouets-cherchent-toujours-clients
PARTAGEZ

Nous l'avions présagé dans notre parution de L'Avenir n°190 du mercredi 15 décembre 2021 et le temps nous a donné raison. La ruée des populations vers les jouets d'occasion a été préjudiciable aux supermarchés, marchés et autres grandes surfaces. Néanmoins, les dernières cités ne désespèrent pas, en raison du temps qui s'offre encore aux clients pour se rattraper.

 

Cette année, les parents n'ont pas été très inspirés pour l'achat de jouets neufs pour leurs enfants. C’est le constat fait par notre équipe de reportage sur le terrain. Jadis, en pareille période, les magasins étaient pris d'assaut par les populations dans le but d'offrir au moins, un cadeau à leurs enfants. Désormais, avec la floraison des jouets d’occasion dits « France au revoir », ainsi que le développement du digital, une farouche concurrence s’est invitée sur le marché entre les commerçants.

Joint par téléphone lundi 27 décembre 2021, M. Guédé V.D.P, gérant d'un supermarché à Yamoussoukro, a bien voulu nous partager son expérience. Il a honnêtement reconnu que la vente de jouets pendant les fêtes de Noël dans son supermarché, pourtant très fréquenté dans la capitale politique du pays, n'a pas drainé de monde cette année. « Il y a un peu d'engouement pour les jouets surtout les vélos et les poupées qui, par le passé, étaient très demandés par les enfants. Maintenant, ce sont les grosses voiturettes, les motos et les jeux éducatifs, je veux parler de tablettes, ordinateurs, portables en jouets, puzzles, les trottinettes...qui marchent bien », a-t-il confié. Avant d’ajouter qu’il dispose d’un stock conséquent, espérant l’écouler pendant la période de transition. « On se dit que des parents comme les fonctionnaires qui n’avaient encore perçu leur salaire de fin de mois vont se rattraper et on pourra faire un bon chiffre d’affaires », a-t-il souhaité.

À Abidjan, dans la commune de Cocody, plus précisément à la Riviera 2, non loin de l'échangeur, se tient un bâtiment peint en rouge dénommé "Foire de Chine". Ce qui frappe à votre approche du magasin, ce sont les jouets qui débordent sur le préau. On perçoit des voiturettes, des vélos… Les responsables qui se refusent de faire trop de commentaires, espèrent qu’avant la fin de l’année, les parents pourraient rattraper leur retard. 

Au carrefour de Faya, sur la voie menant à Akouédo, nous marquons un arrêt chez un vendeur de jouets d'occasion. Dans le cadre de notre premier reportage, nous étions déjà passé par là. Nous étions tous deux heureux de nous revoir. Les vélos, les pianos, raclettes de tennis que j'avais aperçus dès les premiers jours, n'y étaient plus. « Ce que tu as vu, tout est parti. Ce sont des choses qui durent. Tu sais que les Blancs (ndlr : Européens) entretiennent bien leurs choses. Mon frère est en route avec d'autres marchandises. Il y a de bonnes choses dedans, patron, il faut réserver pour toi », a indiqué notre interlocuteur, communément appelé "Masta", son surnom.

C’est après promesse faite de revenir que nous prenons congé de ce vendeur. Non loin de là, un opérateur réputé dans la vente de salons, ustensiles, jouets et bien d’autres articles d’occasion, à qui nous avions également rendu visite, nous a informé que le conteneur de marchandises en provenance de l’Allemagne, était en instance de dédouanement.

Les jouets qu’il nous présente sont le reste du stock précédent qu’il a écoulé. « Parmi les jouets, il y a d’autres qui ne fonctionnent pas. Les clients me les ramènent. On rembourse l’argent ou ils prennent autres choses. Ce sont là souvent, des pertes mais, pas grande chose. Même dans les grands magasins, ils ont des pertes pareilles », a-t-il conclu.

 

Venance KOKORA

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Inscrivez-vous et recevez chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire