Économie

Lutte contre le travail des enfants : l’APIF pilote un projet visant l’inclusion financière dans les zones cacaoyères

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La composante inclusion financière du projet Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants en Afrique (ACCEL Africa) a été officiellement présentée le 11 mars 2021 par visioconférence. Initié par le Bureau International du Travail (BIT), ce projet régional à l’échelle africaine vise à accélérer l’élimination du travail des enfants dans les chaines d’approvisionnement spécifiques du cacao, du café, du coton, de l’or et du thé. En Côte d’Ivoire, le projet ACCEL Africa appuie la lutte contre le travail des enfants dans les zones de production de cacao, par l’élaboration d’un cadre de partenariat public-privé entre l’industrie du cacao et le gouvernement ivoirien. Prévu pour être mis en œuvre de février 2021 à novembre 2025, il devrait aider à éradiquer l’exploitation et le travail des enfants dans la production du cacao en Côte d’Ivoire. A l’ouverture des travaux, la directrice de l’Agence de promotion de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire (APIF-CI), Caroline Tioman, a salué au nom du ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, le choix porté sur sa structure pour l’exécution des actions couvrant l’inclusion financière dans le cadre du projet ACCEL Africa en Côte d’Ivoire.

L’atelier avait pour objectif d’identifier et définir les stratégies pertinentes pour l’implication effective de l’ensemble des acteurs de la cacaoculture dans la mise en œuvre du projet. La finalité, précise la directrice de l’Agence, est « d’aboutir à des modules d’éducation financière adaptés aux cacaoculteurs et au développement de services financiers tenant compte des besoins des familles vulnérables dans les zones cacaoyères. » Caroline Tioman a souligné que « pour atteindre les objectifs de la Stratégie d’inclusion financière (SNIF) de porter le taux d’inclusion financière de 41% en 2017 à 60% en 2024, il faut mettre en œuvre des actions visant l’amélioration de l’accès des populations aux produits et services financiers. » Celles-ci devront surtout permettre à 41% des adultes, particulièrement les femmes et les habitants des zones rurales, d’avoir eux-aussi recours aux services financiers formels.

Plusieurs communications ont été entendues au cours de l’atelier dont celle du coordonnateur national des projets du BIT en Côte d’Ivoire, Akaffou N’depo, qui a présenté le projet ACCEL Africa 2018-2022. Le projet vise entre autres à élaborer des mécanismes de sécurité et d’inclusion financière dans les chaînes d’approvisionnement des productions de cacao et d’or dans les zones de Soubré et M’Batto. Pour réussir cette mission, l’Agence entend aider le secteur financier à identifier les besoins des populations cibles, afin de développer à la fois des modules d’éducation financière adaptés et des services financiers adéquats. Dans ce sens, des solutions digitales et des initiatives d’opérateurs privés (dont Adans Côte d’Ivoire) en matière de crédits et d’épargne pour les filières agricoles dont le cacao ont été présentées. Dans ce cadre, Francis Fossou, expert en crédit agricole pour le renforcement de services financiers de base en faveur de l’amélioration de la qualité de vie des producteurs, a partagé l’expérience du projet de pôle agricole dans la région du Bélier (2PAI Bélier). Un projet qui porte sur la création d’un fonds de développement des chaines de valeur (FDCV), l’éducation financière des populations et le développement de produits financiers innovants d’autre part.

Abidjan.net avec Sercom

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