Cinq années après la mise en œuvre de la PONACOM quels sont les acquis ?
D’abord, il faut savoir que la PONACOM est un document cadre qui permet de fixer notre politique de développement de la communication et des médias. Cette PONACOM nous a permis déjà d’identifier les axes principaux sur lesquels nous devons intervenir, entre autres, l’axe relatif au développement de la presse, l’axe au développement de l’audiovisuel, l’axe au développement de la communication publicitaire et l’axe au développement des nouveaux médias. Une fois que ces axes ont été définis, la PONACOM a permis d’élaborer tout un ensemble d’activités et d’actions qui puissent être aussi bien personnelles que des réformes, c’est-à-dire des textes ou des modifications de textes à prendre pour rendre notre secteur beaucoup plus dynamique. Cinq ans après la mise en œuvre de la PONACOM, on peut se féliciter de ce qu’environ 70% des actions et réformes aient été menées. Il y a encore quelques actions à mener, car pour certains, nous avons eu quelques difficultés de financement et pour d’autres, avec le dynamisme du secteur, certaines actions se sont avérées caduques. Pour le passage à la digitalisation comme cela a été le cas depuis 2021, nous avons digitalisé beaucoup de process, mais il n’est plus nécessaire de mettre en œuvre certaines activités. Quand on compense tout cela en fonction des activités qui étaient plus d’actualité par rapport à l’évolution du secteur, on peut se satisfaire du fait que globalement 70% de nos activités aient été menées.
Qu’en est-il de la redevance allouée à la RTI dans la nouvelle politique de communication dont certains médias s’en plaignent ?
La redevance est une parafiscalité. C’est l’État qui perçoit cette taxe pour financer des activités, bien évidement de l’État. À partir du moment où l’État perçoit cette taxe pour ses structures décentralisées et déconcentrées, il n’y a pas de raison qu’un privé puisse en bénéficier. Nous sommes par exemple en train de redynamiser la communication publicitaire parce que c’est de là que les privés tirent essentiellement leurs ressources. Il y avait une forme de désordre dans la communication publicitaire dans notre pays, surtout en ce qui concerne l’affichage. Nous sommes donc en train de mettre de l’ordre à ce niveau et nous sommes convaincus qu’une fois que nous aurons rendu plus dynamique la communication publicitaire, les privés pourraient avoir les ressources essentielles à leur fonctionnement. Cela prend certes, du temps, mais nous sommes dans un processus participatif dans lequel nous incluons tout le monde dans les prises de décisions.
Les régies publicitaires semblent elles aussi réclamer une part de cette redevance. Quel est votre avis ?
Les régies publicitaires ont une activité commerciale, dès lors, ce sont leurs clients qui les paient. Il n’y a donc pas de raison que nous leur reversions des fonds. Toutefois, le problème ayant été clairement posé lors de l’atelier, nous allons l’analyser pour y trouver les solutions idoines. Vous savez, avec le président Alassane Ouattara, tout se fait dans la concertation, dans la discussion et dans la négociation. S’il y a des arguments pertinents qui puissent bien évidemment justifier cela, il n’y a pas de raison que nous ne donnions pas satisfaction à cette requête. Mais pour l’heure, nous pensons qu’ils exercent une activité commerciale.
Retranscrit par Philip Kla