Culture

Médias: Des recommandations pour une presse forte en Côte d’Ivoire

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Légende : Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, recevant les résultats de l’étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse en Côte d’Ivoire des mains de Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire. (Ph : DR).
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Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, a remis hier lundi 19 février 2024, à l’hôtel Pullman-Plateau, au ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Amadou Coulibaly, les résultats de l’étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse en Côte d’Ivoire.

Ce sont des recommandations fortes que le ministre Amadou Coulibaly a faites aux patrons de presse d’appliquer pour une presse forte en Côte d’Ivoire, car convaincu que malgré les mutations numériques, la presse papier a encore un bel avenir devant elle. C’est au cours d’un atelier marqué par la présentation du rapport de l’étude par Thierry Perret, Expert IBF, suivi d'échanges avec les participants et de la remise officielle du rapport que le ministre Amadou Coulibaly s’est prononcé sur les recommandations fortes de cette étude diligentée depuis le 26 septembre 2023 portant sur l’« étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse en Côte d’Ivoire ». Cette étude, menée avec l'appui financier de l'Union européenne, constitue, selon le ministre de la Communication, « une étape importante vers un secteur médiatique plus dynamique et professionnel en Côte d'Ivoire ».

Ces recommandations fortes pour sauver la presse ivoirienne

À en croire Amadou Coulibaly, l’étude recommande fortement la constitution d’une cartographie rigoureuse des médias qui inclurait des informations de base sur les indicateurs de gestion des entreprises de presse. Entre autres recommandations, l’étude propose l’application effective par les éditeurs de presse de la convention collective des journalistes. Aussi propose-t-elle la réforme d’Edipresse, d’ailleurs saluée par le ministre. Sur ce point, l’étude insiste sur la nécessité d’une régulation de l’activité de distribution de la presse et de l’imprimerie de presse. Egalement, propose-t-elle la diversification de contenus intégrant les attentes des lecteurs. Toute chose qui, selon les résultats de l’étude, passe par la formation, qu’elle soit diplômante ou qualifiante afin de favoriser une rationalisation des offres. Sur la question de l’aide à la presse, le ministre estime qu’elle devra être adossée à un principe de grande sélectivité et destinée aux entreprises constituées, ayant déjà montré une capacité managériale, dotées d’un projet éditorial substantiel… avec des contenus tournés vers la conquête de nouveaux clients. Se réjouissant des recommandations de l’étude, le ministre de la Communication s’est persuadé que « malgré les mutations numériques, la presse papier a encore un bel avenir devant elle. À une condition : que les recommandations de cette étude deviennent pour nous un repère, une référence et un point d’ancrage ». C’est pour cela, a-t-il recommandé que les patrons de presse, les imprimeurs, les distributeurs, les journalistes, les appliquent strictement. « À travers ces recommandations, nous avons entre nos mains, des pistes de solutions. Le Gouvernement fera sa part, autrement, il n’aurait pas pris l’initiative d’une telle réflexion. Mais seul, son engagement ne suffirait pas à redresser la situation. Il vous appartient, patrons de presse, imprimeurs, distributeurs, journalistes, de faire votre part », a-t-il recommandé non sans exhorter tous les acteurs du secteur à s’engager dans cette dynamique « pour la transformation pour la renaissance de notre presse en crise ».

L’UE invite à faire émerger une presse de qualité en Côte d’Ivoire 

À la demande du ministère de la Communication, Francesca Di Mauro, Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, a invité les acteurs du secteur à faire émerger une presse de qualité en Côte d’Ivoire, reposant sur un modèle économique viable, tout en suivant les recommandations de l’atelier de restitution de cette étude sur le modèle économique et la professionnalisation de la presse écrite en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur l’importance de cette étude qui, selon elle, « offre un état des lieux et une analyse fine de la situation de la presse écrite en Côte d’Ivoire, propose des pistes de solutions opérationnelles et préconise une réponse holistique ». Pour elle, « des journalistes bien formés et professionnels sont essentiels pour atteindre cet objectif. Mais la formation n’est un aspect et pour qu’elle puisse donner toute sa mesure, il faut que les journalistes évoluent dans des entreprises de presse qui appliquent effectivement la convention collective des journalistes ». Sur les objectifs de l’étude financée par son institution, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire a rappelé qu’elle vise à « faire des recommandations pour contribuer au développement d’un secteur de l’information de qualité, économiquement pérenne et capable de tirer profit de la transformation numérique ». C’est pourquoi, a-t-elle insisté que « pour l’Union européenne, elle s’inscrit dans nos priorités en matière de soutien à l’État de droit, la démocratie et les droits humains. Ces valeurs, sont des valeurs partagées avec la Côte d’Ivoire, comme l’atteste notre collaboration dans le cadre de cette étude ». Plusieurs projets pour soutenir la presse, a-t-elle rappelé, ont été financés par son institution.

 

Philip Kla

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