Culture

Journée internationale du jazz: La Côte d’Ivoire et les États-Unis s’unissent pour célébrer le jazz et les cultures africaines

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La journée internationale du jazz sera célébrée le 30 avril 2023 à Abidjan à travers le festival international du jazz et des cultures africaines. (Photo : DR).
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La première édition du Festival international du jazz et des cultures africaines a été officiellement lancée le mardi 11 avril 2023 au siège de l’UNESCO à Abidjan. Cet évènement, à en croire son initiateur, le jazzman ivoirien Constant Boty, se tiendra en Côte d’Ivoire du 19 avril au 1er mai 2023 dans plusieurs villes du pays.

L’événement soutenu par l’UNESCO, l’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire et le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Adama Bictogo, marquera la célébration de la journée internationale du jazz prévue le 30 avril 2023. Cette première édition du Festival international du jazz et des cultures africaines dont le thème porte sur « Jazz et jeunesse de Côte d’Ivoire pour la paix et le développement », vise selon son initiateur, Constant Boty, à renforcer les liens de coopération et d’amitié entre les peuples de Côte d’Ivoire et des États-Unis, avec à son menu, des panels, des master class, des séances d’enregistrements studio, des excursions touristiques et découvertes et aussi des concerts. L’événement enregistrera des concerts live du jazzman américain Kevin Eubanks, Constant Boty, Dobet Gnahoré, Ariel Sheney et le groupe VDA.

Démocratiser le jazz

Les villes de de Tiébissou, Man, Grand-Bassam, Korhogo ainsi que les communes de Cocody et Yopougon, abriteront cette première édition du Festival international du jazz et des cultures africaines. « Le jazz est devenu aujourd’hui un langage universel de cohésion, de paix », selon Constant Boty. Pour lui, il faut à travers son festival, démocratiser ce courant musical qui a contribué aux luttes contre les discriminations et le racisme aux États-Unis. Pour Mame Omar Diop, représentant résidant et Chef du Bureau UNESCO Abidjan, le jazz, en plus d’être une musique, est également une force de paix. C’est pourquoi, s’est-il réjoui d’associer son institution à ce festival. « L’UNESCO est heureuse de s’associer à ce festival. Le jazz a donné de son rythme et de sa force aux luttes contre les discriminations et le racisme. L’UNESCO considère le jazz comme une force de paix, de dialogue et de compréhension mutuelle et c’est pourquoi, en novembre 2011, la conférence générale de l’UNESCO a proclamé le 30 avril, journée internationale du jazz », a-t-il témoigné, non sans se réjouir de la démocratisation de ce courant musical qui, à l’occasion de ce festival, réunira plusieurs autres genres et courants musicaux.

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« Le jazz fait tomber des barrières et encourage la cohérence de la compréhension mutuelle. Le jazz est un vecteur de liberté d’expression. Le jazz encourage une libre passion artistique et l’inclusion de formes musicales traditionnelles à la modernité et cela va permettre aux sonorités africaines, ivoiriennes de fusionner avec le jazz, cette rencontre de Zouglou, de Ziglibity, du Tématé, de l’Abodan, du Simpa, du Balafon, de la Kora, du Zaouli, du Boloyé », a-t-il relevé. Aussi a-t-il salué la diversité des artistes invités à cette première édition. Il s’est, en outre, réjoui de la participation à cette édition, des artistes comme Kevin Eubanks, Constant Boty, Dobet Gnahoré, Ariel Sheney et le groupe VDA. Enfin, a-t-il invité les autorités ivoiriennes à proposer la candidature de la Côte d’Ivoire pour l’organisation officielle de la journée internationale du jazz. « Le 30 avril prochain, le jazz sera célébré dans plus de 190 pays dans le monde. La première édition de la journée internationale du jazz s’est tenue le 30 avril 2012. Nous espérons que la Côte d’Ivoire va se proposer sa candidature pour la célébration officielle de cette journée », a-t-il fait savoir. Quant aux représentants des mairies de Grand-Bassam et de Man, ils se sont réjouis de recevoir le festival, non sans s’engager à le soutenir.

Une affiche alléchante avec le jazzman américain Kevin Eubanks 

Le jazzman américain Kevin Eubanks sera la grosse affiche du festival. Maître-guitariste, compositeur et éducateur, il sera à Abidjan avec son groupe au complet où il animera, en plus des concerts, des panels et des sessions de formation à l’endroit des artistes. « Nous allons mettre l’accent sur l’enseignement de la langue anglaise en montrant bien évidemment, son importance. Des ateliers de formation pour les musiciens, des artistes de tous genres (peintres, cinéastes…) sont prévus », a indiqué Constant Boty. Outre cette grande star du jazz américain, la Japonaise Yayoi Ikawa, est également attendue pour le festival. Dobet Gnahoré, VDA, Constant Boty, Jahelle Bonee, Jenny Mezile, Ariel Sheney, seront également de la partie. « Le jazz fait tomber des barrières et encourage la cohérence de la compréhension mutuelle », s’est réjoui Mame Omar Diop.

Une programmation portée sur le brassage culturel et musical 

La portée de cette première édition du festival, selon Constant Boty, étant de « renforcer les liens d’amitié, de coopération et d’amitié entre les peuples de Côte d’Ivoire et des États-Unis », le festival, dans sa programmation, a prévu des activités portant sur le brassage culturel et musical. Ainsi, les 19 et 20 avril 2023, à Tiébissou, sont prévus des échanges culturels entre jazz et Goli ainsi que des ateliers. À Man, le Tématé et le jazz seront à l’honneur les 21 et 23 avril 2023. Pour Serge Ahouassa Rodrigue, entrepreneur culturel et co-organisateur du festival et dont le cadre, Menekré Légende, recevra le festival, les festivals de Jazz ont cette ouverture sur les autres genres musicaux, favorisant et créant le brassage culturel.

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« Le jazz représente dans son essence, l’ouverture, le brassage culturel, la tolérance, la paix, des vertus qui sont les piliers indispensables de tout développement », a-t-il signifié. Et Mame Omar Diop de se réjouir de la fonction de promotion des diversités culturelles et d’ouverture du jazz. « En plus de promouvoir la diversité et l’ouverture d’esprit, le jazz fait partie, à ce jour, des musiques de racines africaines qui construisent l’histoire des Noirs, qui ont assisté à son évolution pour ensuite faire partie intégrante de la culture mondiale. D’où, l’expression "démocratiser" », a-t-il témoigné.

Philip Kla

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