Avec pour objectifs de redynamiser le processus de ratification de la convention 2001, d’encourager une synergie d’actions des acteurs techniques, des communautés impliquées dans le domaine du patrimoine subaquatique et de mettre à leur disposition des outils pour une mise en œuvre efficiente de la Convention, l’atelier de renforcement de capacités des professionnels du secteur de la culture et des archéologues sur la Convention 2001 portant protection du patrimoine culturel subaquatique, organisé par le Bureau UNESCO Abidjan, a enregistré la participation de plusieurs parties prenantes. A savoir, des professionnels du patrimoine culturel, des archéologues, des paléontologues et des représentants des communautés d'Assinie, de Grand-Bassam, de Jacqueville et de Grand-Lahou. Pendant deux jours donc, ces professionnels ont réfléchi sur les stratégies et autres mécanismes à mettre en place par la Côte d’Ivoire afin de mener à bien, le processus d’inventaire du patrimoine culturel subaquatique et de garantir une gestion durable du patrimoine culturel.
Encourager la finalisation du processus de la ratification de la Convention de 2001 par la Côte d’Ivoire
Le patrimoine immergé sérieusement menacé par l'exploitation commerciale et industrielle, le pillage des cours d'eau de la planète et d'autres facteurs qui menacent de priver la Côte d’Ivoire, voire l'humanité de ce patrimoine méconnu, l’État de Côte d’Ivoire s’était engagé à ratifier la Convention 2001. Ainsi, dans sa mission d’assistance et d’appui, le Bureau UNESCO à Abidjan a décidé d’accompagner l’État de Côte d’Ivoire dans le processus de ratification très avancé de cette convention. Et dans cette dynamique, selon Maïmouna Camara du Bureau UNESCO, une réunion (la 4e réunion) en étroite collaboration avec le Bureau régional d’Abuja et UNESCO France, avait été organisée en 2017 à Grand-Bassam, sur la protection du patrimoine culturel subaquatique. Cette réunion, toujours selon le Bureau UNESCO Abidjan, avait pour objectif global de renforcer les capacités des professionnels dans le secteur du patrimoine culturel et de l’archéologie pour mener à bien le processus d’inventaire du patrimoine culturel subaquatique et de garantir sa gestion durable. Également, des missions de terrain des axes Sud-Est (Grand-Bassam, Assinie, Jacqueville et Grand-Lahou et Sud-Ouest (de San Pedro, Grand-Bérébi et Sassandra) avaient été organisées en 2021 et 2022 auprès des communautés du littoral afin de répertorier les sites pouvant contenir des vestiges archéologiques.
L’aboutissement de tous ces processus étant de déboucher sur une collecte et un traitement de données pour une base de données scientifiques appelées « l'archive ou l'index d'archives » qui pourra servir au plan national de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel subaquatique. Enfin, selon Maïmouna Camara, représentant à cet atelier le Représentant résidant du Bureau UNESCO Abidjan, au terme de ces deux jours, « les participants se sont engagés à faire un plaidoyer pour la finalisation du processus de ratification par la Côte d’Ivoire de la Convention 2001 » et surtout sont « outillés aux mécanismes d’inventaire et de gestion du patrimoine culturel subaquatique ».
L’'UNESCO a adopté en 2001 la Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique dans le cadre de ses efforts pour protéger le patrimoine culturel commun dans ses diverses manifestations. Ladite Convention s’est donnée comme objectif de répondre efficacement aux exigences de développement durable dont la dimension culturelle apparaît de plus en plus comme une préoccupation essentielle. La Convention de 2001 sur la Protection du patrimoine culturel subaquatique souligne l'importance des inventaires dans la protection de ce patrimoine.
Philip Kla