Représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Françoise Remarck, son Directeur de cabinet, Florent Galaty, s’est réjoui de cette initiative qui selon lui va contribuer à résoudre la problématique de l’emploi et surtout répondre aux préoccupations de la jeunesse ivoirienne. Toute chose qui à l’en croire cadre avec la vision du président de la République, Alassane Ouattara. « La culture et le numérique sont inscrits dans le PND. Cela, afin que les Industries culturelles et créatives (ICC) jouent leur rôle. Ce projet est très pertinent. Il concourt à accroître la diversité culturelle », a-t-il témoigné soulignant que « la Cote d’Ivoire est un hub culturel qui génère des créateurs de talents qui rayonnent et font briller le pays à travers le monde ». Poursuivant, Florent Galaty a relevé que ce projet apportera une réponse significative au manque de structuration dans le secteur des Industries culturelles et créatives en Côte d’Ivoire. « Ce projet est éminemment important. Il s’agit de penser la culture, permettre aux opérateurs culturels de créer mais en s’adaptant aux réalités, mieux structurer les ICC qui sont pourvoyeuses d’emplois. Et pour répondre aux préoccupations de la jeunesse ivoirienne. Il est donc normal que le ministère de la Culture et de la Francophonie puisse prendre cette invitation qui est faite par le président de la République comme un véritable enjeu, y travailler et donner des résultats probants.
Nous nous inscrivons donc dans la vision du président de la République pour le bonheur des populations et particulièrement pour la jeunesse ivoirienne », a-t-il relevé. Remerciant la Suède d’avoir soutenu cette initiative, le Directeur de Cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie a fait savoir que le président de la République ayant décidé que l’année 2023 soit dédiée à la jeunesse, « est de permettre à la plus grande majorité de jeunes de trouver à travers la déclinaison des segments des ICC une réponse pragmatique aux problèmes de l’emploi. De façon très structurée, nous sommes capables d’offrir à la jeunesse des éléments qui peuvent leur permettre de réussir et de réaliser leurs rêves ». Aussi, a-t-il rassuré que la Côte d'Ivoire, terre de culture par excellence, jouera sa partition dans la réussite de la 3ème phase de ce projet qui s'étend de 2022 à 2025. Quant à Mame Omar Diop, Chef du Bureau et Représentant UNESCO en Côte d’Ivoire, il a expliqué les enjeux de ce projet, porté par son organisme, pour encourager les Etats à adopter des politiques accrues, à même de permettre aux secteurs des arts et de la culture à contribuer significativement à l'essor de ces pays. Il n'a pas, non plus, manqué de saluer l'engagement de la Côte d’Ivoire dans cette 3ème phase du projet.
« Les Industries culturelles et créatives font partie des moteurs d'accroissement de revenus avec 30 millions d'emplois dans le monde. Le projet dont la phase 3 prend en compte la Cote d'Ivoire, vise également à mieux structurer les ICC, accroitre l'employabilité des créateurs et, surtout, sortir les ICC de l'informel », a rapporté Toussaint Tiendrebeogo, Secrétaire de la 25ème Convention de la protection et promotion de la diversité culturelle, via une visioconférence. « Je me réjouis de l'engagement de la Côte d’Ivoire en faveur des politiques culturelles et son engagement dans la coopération sud-sud. Le projet représente un tremplin pour le suivi des politiques créatives... Il vise à renforcer les capacités des acteurs des Icc... », a-t-il signifié. Le projet étant aussi soutenu par la Suède, Raymond Pierre Sauhi, Consul honoraire de la Suède en Côte d’Ivoire s'est félicité de la vision des autorités ivoiriennes en optant pour ce projet qui selon lui « apporte une plus-value indéniable dans l'encadrement et la promotion des Industries culturelles et créatives ». Plusieurs panels étaient au menu de cette cérémonie de lancement. Ainsi, plusieurs domaines de création tels que la mode, la musique, les arts plastiques, le Numérique ont fait l'objet d'échanges enrichissants auxquels ont pris part, entre autres personnes ressources telles que Dr Félix Alain Tailly, Valérie Oka, Mme Lysson Fall Diomandé, Pathé’O et bien d’autres acteurs.
Tout sur la Convention 2005, ratifiée par 152 Etats parties
La Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles dite Convention 2005, ratifiée par 152 Etats parties dont la Côte d’Ivoire en 2007, et l’Union européenne, à en croire Mame Omar Diop, confère aux Etats spécifiquement à la Côte d’Ivoire, le droit d’adopter des politiques et des mesures afin de favoriser l’essor des Industries culturelles et créatives fortes et dynamiques. « Les secteurs culturel et créatif font partie des secteurs qui affichent la plus forte croissance au monde. Avec une valeur mondiale estimée de 4 300 milliards USD par an, le secteur de la culture représente désormais 6,1 % de l’économie mondiale. Ces secteurs génèrent des revenus annuels de 2 250 milliards d’USD et près de 30 millions d’emplois dans le monde, employant plus de personnes âgées de 15 à 29 ans que tout autre secteur », a-t-il fait savoir. Selon lui, les secteurs culturel et créatif sont devenus essentiels à une croissance économique inclusive, réduisant les inégalités et réalisant les objectifs fixés dans le Programme de développement durable pour 2030. Selon lui, « le projet « repenser les politiques en faveur de la créativité et de la liberté artistique dont la phase 3 prend en compte la Côte d’Ivoire vient s’inscrire dans une dynamique déjà engagée par l’Etat de Côte d’Ivoire de faire de la culture un axe majeur pour résoudre le problème de l’employabilité des jeunes ».
Philip KLA